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Thor : Love and thunder
Budget = 250 M$
BOX OFFICE France = 3 112 / 342 235 - 1 151 000 - 3 037 000 entrées
BOX OFFICE USA = 143,0 / 343,3 M$
BOX OFFICE Monde = 760,9 M$
 

Thor dénaturé : c'est à peine si on le reconnaît sous les couches de gags pas forcément du meilleur goût, beaucoup trop faciles, privilégiant la quantité et non la qualité. Fallait-il faire original à tout prix ? Il suffit de revoir le premier opus de la saga pour se rendre compte que notre héros n'a pas évolué : il s'est radicalement transformé ; pour le pire. Et c'est loin d'être aussi original qu'on veut bien nous le vendre.
Le premier défaut du film étant de vouloir jongler entre deux genres opposés et de ne jamais parvenir à nous combler, ni d'un côté ni de l'autre : avec d'une part des drames absolument poignants (la mort d'une enfant, un cancer en phase terminale, un kidnapping de groupe) et une espèce de bouffonnerie incontrôlée où l'auteur en fait des tonnes (les acteurs aussi : Zeus / Crowe est complètement insupportable), caviardant son récit de panneaux clignotant et fluos "Riez", surchargeant son scénario qui devient une parodie volontaire mais non maîtrisée, déplacée même, qui masque un scénario complètement microscopique. En déséquilibre, le film se noie dans l'humour, rendant les drames horriblement fades et miteux, les gommant, dédramatisant sans arrêt l'histoire et se fichant éperdument de la trame et l'intrigue (sic !).
Car, second défaut, Thor 4 signe le triste retour à une oeuvre des plus basiques et simplistes où les gentils et sublimes super-héros combattent un méchant pas beau, méchant en l'occurrence sous exploité ; même le génial C. Bale a du mal a faire ressortir son monstre et son patos. RAS.
Dernier défaut : Disney a trouver un yes man à sa mesure pour de futures comédies ultra formatées et ultra familiales : car, non, évoquer des orgies et montrer les fesses de Thor n'a rien de subversif. Cela aurait pu être une œuvre poignante -mais néanmoins drôle- sur notre faiblesse toute humaine face à la mort : c'est une pub géante pour -les excellents- Guns' n roses. Encore un hors-sujet.
Waititi crache sur Marvel et Disney applaudit forcément des deux mains, tuant petit à petit l'esprit de la firme que le géant a racheté : plus proche des Friedberg / Seltzer (cf. le gag "Bao") que des comics qui l'ont inspiré et des multiples phases du MCU. J'ai totalement décroché... Un espoir : le nouveau personnage tant attendu des fans qui apparaît dans l'une des scènes génériques.
Dire que le réalisateur va s'attaquer à Star Wars : doit-on attendre le retour d'un Dark Vador tout de rose vétu et en tutu, avec une voie de crécelle, dansant la Carioca ?

NOTE : 5 / 20

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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