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Avengers : L'ère d'Ultron
Budget = 250 M$
BOX OFFICE France = 6 589 / 330 303 - 1 926 000 - 4 331 000 entrées
BOX OFFICE USA = 191,3 / 459,0 M$
BOX OFFICE Monde = 1 402,8 M$
 

Une scène, filmée en plan-séquence, et le film en dit déjà long : les Vengeurs sont ensembles, le lien est fait avec le 1er épisode ; et le tout se termine par un plan où l'on replonge gaiement dans les fameuses pages pleines ou double-pages de nos comics préférés. Nous voilà, pour le moment, complètement rassuré. Car mes principaux doutes vont très vite prendre vie à l'écran : le film va manquer d'une certaine cohésion et d'une certaine dose de conviction. On sent dans l'écriture que le trop-plein de personnages pèse lourd dans le récit ; on y retrouve des "bouts de scène" qui, sous le prétexte effectivement judicieux de faire évoluer les personnages, ce qu'ils font, ne vont peut-être pas assez loin. Même si, étrangement, la force du film réside également dans ses personnages, leur diversité et leur teneur, autant que leur aspect fantastique... D'un côté le très shakespearien Ultron s'octroie de belles scènes, d'un autre côté la love story du film peut paraître assez légère, bien que logique ; d'un côté Hawkeye se taille la part belle, de l'autre Thor reste un peu effacé, réduit un peu au stade de faire-valoir comique (Cf. la scène avec Seilvig, presque déplacée) ; d'un côté Captain a complètement trouvé sa place et ronronne un peu, de l'autre Vision promet d'être un personnage aussi savoureux que dans le comics, entre humanité et robotique... L'aspect "double maléfique" -tout en nuances également- d'Ultron vis à vis de Stark aurait également mérité plus de dialogues et de temps. La scénarisation est parfois trop légère : la naissance d'Ultron traitée à la-va-vite, la re-conversion des jumeaux jamais mise en interaction avec Tony Stark et les scènes de rêves presque parasites, ne nous impliquant pas émotionnellement. Et dans le fond les Avengers vont une nouvelle fois sauver le monde d'un fou qui veut le réduire à néant ; avec encore une fois certaines nuances puisque tous les méchants ne sont pas ce que l'on croit et que le bad guy en question en impose de par sa puissance physique et ses pouvoirs. Et que le film s'épaissit grâce à ses rôles secondaires, extrêmement nombreux.
En gardant ces réserves en tête, des détails parfois, le film marque toutefois de nombreux points. La photo que l'on notera immédiatement plus ténébreuse, de grandes scènes, de belles surprises (l'histoire des jumeaux), un humour qui fait toujours autant mouche (la scène haute en couleur et très sérieuse avec la Vision et sa conclusion hilarante). Les scènes de combats sont impressionnantes, et ce ne sont pas forcément les plus titanesques les plus réussies (celle du Hulkbuster est sans doute trop poussive ; mais en même temps...). Mais selon moi là où le film écrase réellement la concurrence des blockbusters, c'est au niveau de la réalisation étonnante de J. Whedon, qui rentre de ce fait au royaume de mes idoles. La lisibité et l'implication dans les scènes d'action, n'oubliant pourtant pas les mêmes placements subtils de caméra que l'on pouvait voir dans l'épisode précédent, et à l'autre bout un filmage posé, somptueux, gratifié de plans amples, majestueux, visuellement très travaillés, aussi léchés que référentiels et significatifs. Sans doute plus visuel que l'opus 1, L'ère d'Ultron n'oublie pas pour autant que Whedon est un tisserand scénaristique : dommage, vraiment, que son ambition cloue les enjeux du film, un peu maigres, et qu'il sacrifie sur l'autel du plaisir du plus grand nombre de fans un liant plus solide.

NOTE : 15-16 / 20

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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