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Les gardiens de la galaxie 3
Budget = 250 M$
BOX OFFICE France = 2 835 / 159 499 - 1 323 000 - 3 641 000 entrées
BOX OFFICE USA = 118,4 / 359,0 M$
BOX OFFICE Monde = 845,6 M$
 

Le retour des gardiens dans un baroud d'honneur : explorant de nouvelles voix sans pour autant renier leur essence.
Les gardiens de la galaxie 3 est avant toute chose un incroyable biopic de Rocket Racoon, explorant ses origines et expliquant son caractère, sa personnalité, dans des séquences franchement fortes et émouvantes qui constituent ce que le film a de meilleur à nous offrir.
Et par la même il ouvre la voix à une thématique extrêmement puissante en nous présentant l'un -si ce n'est LE- méchant le plus fascinant, le plus intelligent et le plus intéressant de tout le MCU. "Le maître de l'évolution" fait partie de ces dignes héritiers de Victor Frankenstein, scientifique à la mission quasiment divine : il s'agit d'un utopiste amoral qui pense oeuvrer pour le Bien en donnant vie à des créatures parfaites, à un peuple idyllique, jouant carrément sur son évolution naturelle ; y mettant également de sa touche toute personnelle. Le maître, aux intentions louables à la base, se prend pour Dieu, créant des peuples et des mondes, éternel insatisfait qui s'octroie également le droit d'effacer sa création lorsque celle-ci ne lui sied plus. Un Frankenstein du 51ème siècle qui, comme son maître à penser, se devra de regarder la réalité en face ainsi que ses sinistres et abominables échecs...
De ce fait Les gardiens de la galaxie 3 s'avère plus sombre que les autres opus, avec une certaine fascination, voir une obsession visuelle pour la chair (Gunn rend d'ailleurs hommage à ses origines et à.. L. Kaufmann, en lui donnant un rôle) : depuis quelques blessures sanguignolentes (la dernière du film est sublime !) jusqu'à cette entreprise organique détonnante, en passant par ce cortège extraordinaire de créatures mixées, modifiées, robotisées selon le bon vouloir de leur créateur tout-puissant. Aficionados d'une certaine Cantina, ce bestiaire sans limite sera pour vous une belle orgie visuelle, avec ses moments WTF qui répondent cependant aux exigences d'une saga qui sait très bien flirter avec la série B, sans complexe aucun. D'ailleurs le film demeure très riche esthétiquement : il oscille entre la pénombre inquiétante des laboratoires du maître de l'évolution et la laideur sublimement kitsch et flashie, mais maîtrisée, de l'incroyable Orgosphere (ce qui ne caressera pas tous les spectateurs dans le sens du poil...). En passant par cette Contre-Terre que tout fan brûlait de voir sur grand écran !
Il est toutefois dommage qu'avec une matière première aussi riche J. Gunn n'ait su en tirer qu'un scénario extrêmement binaire pas assez aguicheur et trop facile. Le drame conduit à une solution, qui elle-même conduit à un autre problème, résolvable mais non sans en soulever un autre ; qui trouvera solution à la toute fin. Il manque une véritable finesse dans la trame de ces aventures spaciales. De même la réalisation s'avère parfois complètement brumeuse et totalement illisible, ce qui nuit grandement à notre implication.
N'oublions pas, enfin, les signatures de la saga : ici ce sera une double dose d'humour qui contrebalance à merveille -puisque plutôt communicative- les aspects plus tendus et intenses du script, ainsi qu'une bande-son juke-box parfois un peu lourde mais... qui peut résister aux sons des Beastie Boys ?!

NOTE : 13-14 / 20

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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