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The dark knight
Budget = 185 M$
BOX OFFICE France = 4 877 / 253 858 / 1 272 000 / 3 037 000 entrées
BOX OFFICE USA = 158,4 / 534,9 M$
BOX OFFICE Monde = 1 008,5 M$
 

Batman n'est pas un super-héros... et Dark knight d'embrasser un modèle super-réaliste.
Par quoi commencer ? Ce scénario est tellement dense -trop ?-, ce film est tellement exigeant, tortueux, abordant de façon quelque peu dépressive le thème de la criminalité, celle qui devient terrorisme lâche, dans son aspect le plus social. Une oeuvre de sociologie où le combat entre le Bien et le Mal est des plus flous puisque personnifié par Dent / Double Face (mais n'en disons pas trop) et magnifié par cet anarchiste à l'ancienne, symbole d'une société au bord de la rupture, qu'est le merveilleux Joker. Rien de manichéen là-dedans, surtout à la vue du pied-de-nez final envers la morale toute écrite des comics. Une société, donc, pourrie, rongée par le crime, un justicier dépassé, ne sentant plus l'âme d'un sauveur encapé, une justice qui finira étouffée... et un film sur les choix de l'homme, choix sociaux qui sont de savoir de quel côté de la barrière il faut se trouver ; le choix de Dent, celui crier haut et fort par le Joker, le choix de Batman, au milieu du film et à la fin. Avouons que si le film n'est pas parfait, on en ressort un peu abasourdi, avec l'envie furieuse de la revoir pour en capter toutes les finesses.
A celà ajoutez des cascades absolument étonnantes et des plus réussies car filmées avec soin (toute la grâce de Nolan), une musique surprenante (monocorde lors des scènes de suspens !), un montage savamment dosé, aihuisé, entre de longues scènes explicatives, et d'autres assemblées en parallèles pour le suspens, un Heath Ledger très largement à la hauteur de sa réputation, qui enterre définitivement la performance de Jack Nicholson : il semble imbibé par le mal, habité par son personnage et totalement inspiré.
Il y a autre chose qui m'a réellement impressionné dans ce film : c'est une oeuvre à écouter : les dialogues y sont pesés et léchés, chose très rare dans le cinéma d'aujourd'hui. Peut-être que le traitement aurait pu être encore plus osé, moins tout public (je n'ai pas dit grand public) -seule les scènes de Double face sont plus hard.

NOTE : 15-16 / 20

La critique des internautes
 

The Dark Knight
Tout simplement le film que j’attendais le plus cette année 2008 pour diverses raisons la premières étant les trailers sensationnels diffusés depuis Décembre 2007, la prestation du regretté Heath Ledger qui semblait monumentale, le fait que Christopher Nolan est un des meilleurs cinéastes actuels et n’a jamais connu le faux-pas jusqu’à présent , et plein de d’autres raisons qui ne cessaient d’augmenter ma confiance vis-à-vis de cette suite du déjà très bon Batman Begins du même Christopher Nolan, enfin pour faire simple j’attendais de ce film qu’il devienne ni plus ni moins le meilleur film de superhéros.
Ainsi avec une telle attente la déception pouvait peut-être plus facilement être de mise mais la question n’est pas là puisse que The Dark Knight dépasse mes attentes et s’impose comme un chef d’œuvre absolu , bien plus qu’un simple film de superhéros, les facteurs sont multiples car cette monstrueuses réussite est aussi bien due au scénario qu’à la mise en scène, à la bande originale, au jeu des acteurs, aux dialogues, décors, l’enchainement des scènes… tout semble avoir été minutieusement et rigoureusement élaboré pour atteindre la perfection, c’est pour cela que je vais m’efforcer de détailler du mieux que possible.
Des 2h30 de film, Christopher Nolan ne laisse pas le moindre répit au spectateur, lui propose un film d’une profondeur rare, d’une noirceur absolument implacable, sombre chaotique et sans issue, on ne sort pas indemne de The Dark Knight, de son entrée en matière spectaculaire et époustouflante à sa fin géniale et radicale qui promet un nouveau tournant pour un futur troisième épisode, en effet car déjà il faut le préciser Batman Begins a beau être brillant The Dark Knight ne lui ressemble presque pas aussi bien sur la forme que sur le fond ,au niveau des enjeux et de l’intrigue, ou encore de l’atmosphère et de la mise en scène.
Nolan ne l’a jamais caché son ambition d’un point de vue réalisation était de retrouver la rigueur et l’atmosphère urbaine et réaliste du chef d’œuvre de Michael Mann, Heat, cela il le réussit parfaitement et s’adapte au propos développé , ainsi la scène d’ouverture sonne en résonnance avec la fameuse scène de braquage de Heat d’une certaine manière et la présence de William Fichtner n’est pas anodine.
Sa mise en scène est tout simplement virtuose et grandiose, Nolan aligne avec une puissance ahurissante des scènes intimistes à des scènes d’actions intelligentes, épiques et diaboliquement spectaculaires, il plonge comme rarement on l’a vu tout le monde dans un chaos quasi irréversible, mais il faut aussi saluer le montage du film d’une intelligence exceptionnelle, et donne l’élan et le rythme nécessaire à chacune des scènes du film.
Rien n’est laissé au hasard le scénario concocté par Christopher Nolan et son frère Jonathan (exit David S.Goyer ) est d’une densité impressionnante, chaque dialogue trouve une résonnance et une nécessité dans le film , chaque détail n’est pas laissé par hasard, les répliques marquantes qui hante la mémoire du spectateur sont nombreuses et les thématiques proposées par le scénario sont vastes et riches allant de la justice, l’héroïsme mais aussi des notions plus que jamais d’actualité telles que la menace qui plane , la paranoïa collective …
Mais surtout une réflexion profonde sur les notions de bien et de mal des notions complexes que Nolan diluent et rend ambigües à la manière de Michael Mann dans Heat faisait fondre la frontière entre le bien et le mal avec les personnages campés par Robert DeNiro et Al Pacino. Sauf qu’ici Nolan gère ça entre 3 personnages fouillés comme rarement : Bruce Wayne / Batman, Harvey Dent / Double-face et le Joker, en gros Le Chevalier Noir, Le Chevalier Blanc et le mal absolu, sauf que pour le Joker ,Batman est un élément nécessaire, il a besoin de lui pour exister et conforter sa puissance et que pour Harvey Dent et Bruce Wayne la limite entre les pulsion et la raison est parfois infime ainsi la problématique est la suivante : Peut on se faire justice soi-même sans se soucier des conséquences que cela aura sur notre image ? La réponse est pessimiste, il y a des choix à faire dont les personnages ne sortiront pas indemnes.
Ainsi à personnages profonds il faut des acteurs qui répondent présents et le casting s’appuie sur le noyau solide qui a excellé dans Batman Begins et des nouveaux venus qui se font remarquer et pour certains c’est peu dire : Christian Bale solide et charismatique compose un personnage plus sombre et torturé que jamais, bale saisit les nuances de son personnage et l’incarne avec plus d’aisance que dans le précédent film. Aaron Eckart gagne ici des galons en composant brillamment Harvey Dent et en captant les motivations qui anime le personnage jusqu’au désastre qui le voit basculer du coté obscur en Double-Face (au maquillage époustouflant de réalisme) facette qu’il incarne aussi avec réussite. Mais on l’a dit, on le supposait le vrai cataclysme du film, c’est Heath Ledger en Joker qui livre une des plus grandes incarnations du mal au ciném , le jeune et regretté acteur est mémorable chacune de ses apparitions glace le sang, il parcours le film avec une folie, une frénésie , une présence inoubliable, ses mimiques, ses expressions, ses répliques sont d’une justesse et d’une puissance incroyable.
Ensuite Maggie Gyllenhall qui remplace Katie Holmes pourtant pas honteuse dans Batman Begins parvient à donner raison à ce changement en imposant plus sa présence et affirmant davantage de personnalité au personnage de Rachel Dawes.
Enfin les seconds rôles que sont Gary Oldman qui voit son rôle s’accroitre et apporte vraiment une humanité à l’ensemble, Michael Caine et Morgan Freeman complètent la marche avec efficacité dans leur rôles respectifs.
La Bande Originale fruit de deux compositeurs Hans Zimmer et James Newton Howard est ce qu’on a entendu de plus juste et impressionnant depuis un moment chacune des compositions colle parfaitement à l’atmosphère noire, sombre du film et les thèmes dédiés aux personnages sont mythiques et résonnent dans les tête longtemps après le film.
The Dark Knight est l’adaptation ultime de Batman, mais aussi le meilleur film et c’est peu dire du très très grand Christopher Nolan, une plongée spectaculaire, chaotique et sans retour dans la noirceur humaine, pessimiste jusqu’au bout, un film aussi spectaculaire et épique, riche en émotions et thématiques puissantes illuminés par des acteurs et une BO sensationnelle.
C’est ce qu’on appelle un chef d’œuvre absolu, un film parfait, exempte de tout défaut et rempli de qualités à n’en plus compter ce qui rend le nombre de visionnage forcément conséquent pour capter toute la puissance du film.



NOTE : 20/20

UNKUT