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Green lantern
Budget = 200 M$
BOX OFFICE France = 1 826 / 86 918 - 423 000 - 794 000 entrées
BOX OFFICE USA = 53,2 / 116,6 M$
BOX OFFICE Monde = 219,9 M$
 

Un film qui aurait mérité de durer 3 heures ? Pas forcément : car les FX surchargés et omniprésents lors des scènes extra-terrestres deviennent vite étouffants et contrastent trop avec le monde "terre à terre". Ces FX, bien que réussis dans l'ensemble, sont proprement hideux, froid comme peut l'être l'infographie et trop énormes dans un monde contemporain, le nôtre, où les super-héros se veulent avant tout réalistes, proche de nous, à l'image des derniers 'Batman" ; ici les couleurs, les lumières sont écoeurantes et une simple galerie d'E.T. façon "cantina" ne suffira à emporter notre adhésion. Alors ce film est sans doute fidèle à son modèle (mais je ne suis pas un fan de la première heure), les scènes d'action réalistes y sont réussies (celle des avions) autant celles bouffées par les FX sont repoussantes. Et puis le scénario est extrêmement abrupte, on met très longtemps avant de pouvoir s'identifier aux personnages, on aura du mal à pouvoir adhérer à l'univers présenté dans son intégralité. Les personnages secondaires, par ailleurs passionnant comme on le verra, auraient mérité un plus ample développement alors qu'ils sont seulement effleurés par un scénario qui cherche à tout présenter dans sa globalité plutôt que de se concentrer sur un élément du scénario. Le précepte du film est excellent, le thème de la peur parfaitement présenté, maitrisé, et le héros, à l'issu du film, trouve un retentissement à nos yeux : s'éloigner du modèle paternel et avouer ses défauts, ses faiblesses afin de pouvoir évoluer. Pour le reste, le scénario peine à se centrer sur l'humanité des personnages, il est vite farfelu, énaurme, voir extrêmement elliptique en son début ; la dramaturgie reste très faible pour une oeuvre de cet acabit, et suit un schéma on ne peut trop classique : découverte des pouvoirs, entrainement (expéditif), refus des responsabilités, bataille et happy end. Finalement les personnages secondaires sont assez fascinants (hors mis la belle de service, son père et le politicien un peu bâteau), notamment par le fait que les méchants sont aussi nombreux que jouant tous sur un registre totalement différent : Hector en tant qu'amoureux éperdu et jaloux, à la transformation involontaire, autant physique que psychique, Sinistro comme éternel sceptique et inconsolable ami, enfin Parallax en bad guy qui jouit d'une véritable malédiction (il ne souhaitait pas être méchant). Mais eux aussi auraient mérité un plus ample développement, au-delà de leur deux ou trois scènes réglementaires, à l'image de celles du bad guy. Pourtant ce qui nous éloigne réellement de l'univers de ce film -et ce qui a sans doute dissuadé le public du monde entier- c'est évidemment le syndrôme "superman", celui d'un super-héros trop puissant (sa seule volonté lui permet tout, absolument tout), sans limite de pouvoir ni réelle faiblesse, presque infantile, souvent aberrant (le circuit pour détourner l'hélico...) et surréaliste. Il y a toujours un véritable déséquilibre entre les scènes terriennes et les scènes extra-terriennes, un problème de balance et de poids, visuellement et scénaristiquement.

NOTE : 10-11 / 20

Voir : Les sagas Aquaman - Superman - Batman - Wonder woman - Catwoman - Justice league

Voir : Fiche "Super-héros"

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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