Il chute après 5 semaines (moins bien qu'Avatar mais autant que les Ch'tis) avec 7,8 millions de spectateurs : soit 1,3 millions par semaine en moyenne ! L'exception culturelle française est une chose complètement incompréhensible : passons sur le méga succès des Ch'tis qui tient plus du mouvement de foule en mode "mouton" que de la cinéphilie aigüe, mais lorsque Le dernier des templiers débarquait des USA avec ses casserolles (un bide sévère et une réputation de navet) les français étaient (presque) un million à aller le voir (996 007 actuellement)... quand vient le temps du Rite (de M. Hafstrom avec A. Hopkins) dont la carrière US fut bien maigre (32,7 M$ pour 37 de budget), celui-ci fait mieux que Le marquis. Je n'exagère rien : Le rite se situera au-dessus de la moyenne des gros films de genre sortis l'an passé, tel que Saw 3D (337 000 / 569 000), Paranormal activity 2 (377 000 / 774 000), Piranha 3D (260 000 / 640 000) ou Freddy (293 000 / 469 000). Ambiance "fin de règne" et, sans surprise, ne renouvèlant pas l'exploit incompréhensible des Ch'tis (qui n'est pas un mauvais film, je le rappelle), Rien à déclarer de et avec D. Boon se hisse à la 59ème place du Top des 100 plus gros succès de l'histoire et terminera sa carrière avec à peine 40 % du score des nordistes. Remontée aussi spectaculaire qu'historique pour le plus que millionnaire Les femmes du 6ème étage de P. Le Guay avec F. Luchini et S. Kiberlain : le film passe de la 7ème à la 3ème position, position qui était celle du film il y a 2 semaines et sur laquelle il était déjà remonté une semaine après sa sortie !!!!!
Pour sa part Le discours d'un roi avec C. Firth et H. B. Carter glisse d'une petite place sous les deux nouveautés assurant ses deux premiers millions et visant les trois pour faire bonne mesure. Le marquis (de D. Farrugia avec F. Dubosc et R. Berry) est donc lancé sur 200 copies de plus que Le rite !!!!! Score d'autant plus inquiétant, pour farrug', que son précédent succès tenait d'un excellent bouche-à-oreille, chose assez rare dans une carrière, puisque L'amour c'est mieux à deux débutait timidement avec 352 000 entrées mais achevait sa course à 1 millions et cent vingt-trois spectateurs payants. Ca me fait plaisir : L'assaut est un polar avec V. Elbaz qui, en terme de moyenne par copie s'élève au-dessus du lot des films de la semaine (1 068) et ceci rend justice à l'auteur du très bon et très mésestimé Chrysalis et ses 132 000 entrées au finish ; on attend un bon parcours d'ensemble. Un demi millionn engrangé par Sans identité de J. Collet-Serra avec L. Neeson et D. Kruger, c'est toujours mieux que Esther qui vrippait pourtant moins (- 42 %) mais ne pouvait afficher que 408 000 entrées) mais L. Neeson ne pourra pas prétendre à 4 films millionnaires sur les 5 qu'il a sorti en 12 mois... le pauvre ! Black swan de D. Aronofsky, avec N. Portman et V. Cassel, a fini de faire des étincelles et compte tenue de son contenu son score est une bénédiction. Un petit million assez difficilement empoché par True grit de J. et E. Coen, avec J. Bridges et M. Damon et voilà qu'il rejoint sur son estrade Intolérable cruauté : celui-ci cumulait 1 034 000 fans de Clooney en 3 semaines de vie ; mieux que O'brother (893 000 entrées dans le même temps) mais pas la même tenue de route (- 16 %). Paul de G. Mottola avec S. Pegg et N. Frost a fait rire les derniers vacanciers alors il rentre dans le rang ; mon petit doigt me dit que ce film aurait été un vide s'il avait été sorti... cette semaine, tient !
Rituel de fin de Top 10 : Largo Winch 2 de J. Salle, Les voyages de Gulliver de R. Letterman avec J. Black et Animaux et Cie de R. Klooss et H. Tappe.
Exception culturelle ? Malgré son succès dans le monde, malgré ses scores exceptionnels aux USA (près de 100 briques) et ses Oscar, malgré son casting haut de gamme, rien à faire, Fighter de D. O. Russell avec M. Walhberg et C. Bale ne sera pas un succès en France ; voir un échec. Pourquoi ? Les films de boxe ont eu leur heure de gloire (la saga des Rocky, Ali, Million dollar baby) ? Les biopics sont également moins plébiscités par les spectateurs (Cf. le relatif échec de Gainsbourg) ? Où parce que le film n'est pas si excellent qu'on veut le dire (Bale / Walhberg sont magnifiques, les personnages sortent du commun mais la toile de fond est lassante). We want sex equality est un drame de N. Cole avec S. Hawkins et B. Hopkins qui, malgré la récente et masculinement hypocrite "Journée de la femme" ne trouvera pas son public. Sex friends d'I. Reitman avec A. Kutcher et N. Portman achèvera sa route au-delà des 900 000 entrées mais sous le million. Puisqu'on parlait d'échec il y a quelques lignes : La ligne droite de R. Wargnier offre à son auteur son plus vilain revers puisque jusqu'à présent aucune de ses oeuvres n'était restée en deçà des 100 000 entrées sur 7 jours (Est-Ouest = 134 000) : comparaison étrange mais La ligne droite est sorti sur plus de copie que Le rite et réalise moins de 20 % de son score hebdo ; peut-être le signe d'un passage de relai entre les "vieux" auteurs français (Régis) et une nouvelle génération (J. Leclercq)... Suite avec Gnoméo et Juliette de K. Asbury, Une pure affaire et 127 heures de D. Boyle avec J. Franco dont les bilans restent mitigés voir très mitigés...
C'est pas le "Marquis" mais le "Maquis" pour : Halal police d'état de Eric & Ramzy, Tron l'héritage, La permission de minuit avec E. Devos, Sanctum, Avant l'aube avec J-P. Bacri ainsi que Toi, moi, les autres.

La part de marché des films français sur le Top 20 (et plus si affinités...) est de 39,50 % (+ 4,2 points) cette semaine.