| INTERVIEW 
        de Stephen Cafiero et Vincent Lobelle, réalisateurs des DENTS DE 
        LA NUIT : | 
| On ne vous connait pas encore, alors présentez-vous messieurs les réalisateurs ! Nous sommes issus de publicité, milieu que les journalistes 
          adorent détester, et où nous avons appris, et continuons 
          d’apprendre, énormément. Nous avons été 
          créatifs en agence pendant une petite dizaine d’années 
          avant de nous lancer dans la réalisation. Plus d’une 100aine 
          de spots à ce jour. « LES DENTS DE LA NUIT » est 
          notre premier long métrage.  Evidemment, lorsqu’on lit les premières lignes du synopsis, 
          c’est tout naturellement au « Bal 
          des Vampires » que l’on pense en premier.  Nous pensions initialement faire plus peur et être plus gore 
          que le film ne l’est aujourd’hui. On s’est rendu compte 
          lors des premières projections de travail qu’être 
          trop efficace dans ce sens faisait sortir les spectateurs de la comédie, 
          ils remettaient trop longtemps à revenir dans le film et à 
          reprendre plaisir aux gags. Nous avons donc décidé, sans 
          que personne ne nous le demande, de couper dans le sanglant. Car notre 
          objectif premier et indéfectible, c’est la poilade. Les 
          curieux pourront toujours voir les scènes coupées dans 
          le DVD.  Nous ne l’avons pas encore vu mais « Mad Movies » 
          qui présente le film comme le plus grand film d’horreur 
          français de tous les temps donne évidemment envie de voir 
          ça. Quant à l’interdiction aux moins de 18 ans, 
          ça ne semble pas être la solution, mais encore une fois, 
          on ne l’a pas vu.  Bizarrement, il n’y a pas 10 000 comédies d’horreur 
          qui nous reviennent spontanément.  Mais des comédies d’horreur pas trop. 
 Pourquoi le film a-t-il changé de titre (ex-La nuit Médicis) ? C’est effectivement le titre original. Joli certes mais nous 
          trouvions qu’il avait une connotation sérieuse, trop historique. 
          Avec « Les dents de la nuit », on est dans la double référence 
          entre « les dents de la mer » et « les griffes de 
          la nuit », ça en devient marrant. On annonce la couleur. 
           Plus on est de fous, plus on ri.  Nous avons effectivement pris grand soin de la direction artistique 
          en général, des effets spéciaux en particulier. 
          Pierre-Olivier Persin et ses équipes se sont remarquablement 
          occupés des effets spéciaux maquillages, avec énormément 
          de talent et d’implication. Ace, société belge d’effets 
          spéciaux numériques, s’est occupé de la 3D. 
          Pas loin de 300 plans truqués au final. C’est pas Star 
          Wars mais c’est déjà pas mal de boulot.  En ne lâchant sur rien. En convainquant tout le monde, à 
          chaque poste, que l’ambition visuelle du film fera partie de son 
          succès, qu’en matière de fantastique les standards 
          pour tout le monde sont américains et livrer du fantastique « 
          cheap », n’a aucun sens, décevra le public et donc 
          revient à un suicide commercial. D’où notre implication 
          constante ainsi que celle de nos équipes qui se sont toutes battues, 
          pour en arriver à ce résultat. Avec une enveloppe budgétaire 
          qui n’est pas éternellement extensible, c’est la 
          passion et le travail qui font la différence. Clairement, notre 
          film est avant tout une comédie mais nous ne croyons pas trop 
          nous avancer en disant que les amoureux du fantastique pourront y trouver 
          un certain plaisir, visuel justement, dans les effets spéciaux, 
          les décors, le maquillage, la tension. En revanche leur dire 
          qu’ils auront avec les « DENTS DE LA NUIT », la trouille 
          de l’année serait un mensonge.  Notre ambition n’est pas d’avoir un discours sur les autres 
          productions actuelles, ô non. Notre plus grande ambition est de 
          faire rire, de divertir, aussi simplement que cela, de faire sortir 
          les spectateurs de la salle avec la banane.  C’est le distributeur qui décide de la date de sortie 
          du film. Il décide de ce qui est pour le film, la meilleure période 
          : en fonction du public et des films concurrents.  Un commentaire, une réflexion sur l'état du ciné fantastique made in France ? Etant partie prenante, on ne peut que l’encourager. Et espérer que le public français ait pour sa production fantastique le même engouement que les espagnols pour la leur (remarquable de qualité au demeurant). 
 On y travaille, on réfléchit, on écrit. D’autres comédies forcément, pas forcément fantastiques celles-là. 
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