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Star wars épisode 6 : Le retour du Jedi
Budget = 32,5 M$
BOX OFFICE France = 9 307 / - 3 277 000 (1ère exploitation) - 4 244 000
BOX OFFICE USA = 23,0 / 252,6 / 316,6 M$
BOX OFFICE Monde = 475,1 M$
 

Sans doute le moins apprécié des critiques, après l'épisode 1, et pourtant…
On y retrouve exactement ce même souffle épique, celui qui a emporté avec lui deux générations de spectateurs, de cinéphiles : des combats spaciaux à tomber par terre et qui n'ont pas pris une ride (même si la nouvelle version ne leur rend pas hommage...), une impressionnante course en motojet à travers une foisonnante forêt, des laser-fights qui réveillent l'enfant qui sommeil en nous, des créatures pour nous transporter et nous faire rêver (la clique de Jabba est un festival absolument jouissif !), des mondes extraordinaires de réalisme et très évocateurs -dont le fabuleux village Ewoks-, le palais de Jabba et sa barge, le mythique Sarlacc, les AT-ST, une toute nouvelle Etoile Noire,...etc.
Mais ce sont surtout la toute puissance des personnages qui nous happent : l'introduction des pièces maîtresses de cet impresionnant et non moins important puzzle que sont Jabba (tant attendu pour les fans de la 1ère heure !) et l'Empereur. Ou quand on se rend vraiment compte que le terrifiant Vader n'est qu'un subalterne aux ordres de bien pire et bien plus puissant que lui. Et ce sont les liens qui unissent et désunissent ces mêmes personnages qui sont le ciment du scénario : et ces mêmes séquences où les protagonistes se révèlent sont d'une force narrative incomparable. Entre ces révélations digne du théatre shakespearien qui apportent leurs lots de scènes inoubliables (La sœur de Luke, la mort de Yoda…) et une thématique encore plus fouillée -celle du pardon accordé par Luke à son père, celui-là même qui le délivre du Mal !- il y a ce combat final à la hauteur de nos attentes avec, en apothéose, le visage tuméfié d'Annakin tellement attendu et objet de tous les fantasmes durant une décennie..
Si l'Empereur titille le côté Freudien (Oedipe), Luke préfère la rédemption (le fameux retour du Jedi) et Lucas de mettre le bon vieux Friedrich sur la touche. Trépidant, excitant, très visuel et très cérébral (le final prodigieux et fascinant où le mal est vaincu par l'amour paternel). Bref, dans la pure continuité des précédents épisodes, on a tremblé, on a exulté, on s'est extasié devant la partition impeccable de Williams (la dernière composition vous tirera les larmes...), on a ri et on a pleuré. Vador le terrible et le grand est incinéré, la liberté reprend ses droits et la fête finale est une apothéose somptueuse dont la version remasterisée nous donne enfin toute son ampleur. Merci Mr Lucas de nous avoir offert cet part de rêve et merci Mr Marquand pour cette extraordinaire vision : rare sont les journalistes ayant évoqué ce réalisateur et pourtant il suffit de s'attacher d'un peu plus près à son travail sur les 1er et 2ème plan pour comprendre les qualités de l'oeuvre).
Thématiquement ce Retour du Jedi va même assez loin : entre l'hommage initial aux serial d'avant-guerre et celui aux films de pirates, le scénario peut se targuer d'une pique féministe assez remarquable ; quand la fameuse princesse qui était en danger dans l'Etoile noire vient sauver son fier chevalier de la carbonite !! Au-delà de son hommage aux films de guerre il y a un message à la puissance rare : cette nouvelle Etoile noire est une terrible métaphore, symbole de la tentation historique, hideuse et répétitive, comme un effort incessant de supprimer une civilisation dans son entièreté...
Dernière chose à propos des Ewoks, tant décriés à l'époque : ils sont en réalité l'incarnation de la toute puissante nature face à l'industrialisation et à la mécanisation de l'Empire ; ils luttent contre cette force brute et mécanique (thématique chère à Tolkien...), usant de l'ingéniosité contre cette technologie au service de la guerre, criant le droit des peuples dits inférieurs contre les tenants du pouvoir. Et question sympathie poussive et naïveté, je rappelle que ces jolis peluches rejettent a priori ces étrangers, et essaient même de les bouffer, comme toutes bonne vieilles peuplades des îles pacifiques à l'arrivée des envahisseurs européens... Lucas : un fier anthropologue.

NOTE : 17-18 / 20

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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