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La planète des singes : Le nouveau royaume
Budget = 160 M$
BOX OFFICE France = ? / 240 102 - 933 000 - (2 490 000) entrées
BOX OFFICE USA = 58,4 / ? M$
BOX OFFICE Monde = (396,4) M$
 

César est mort, vive César (et son héritage) !
Les trois premiers films se suffisant à la fois à eux-mêmes et complétant -en grande partie- la compréhension que l'on pouvait avoir de la première saga, on pouvait assurément n'être que déçu de ce nouveau tome, quelque peu inutile, différent puisqu'autonome ? Que nenni !
La première partie nous embarque aisément, surprenante s'il en est : on se trouve presque dans un documentaire sur la vie dans un village simiesque : les traditions et la douceur de leur existence y sont mises en avant ; les craintes et les légendes également. Et c'est d'ailleurs comme cela que Le nouveau royaume va faire son oeuvre : aller bien au-delà de ce qui pouvait n' être qu'un grand film d'aventure, et ne cesser de surprendre en tissant sa toile au sein de cette immense saga.
Les thèmes qui vont émerger sont d'une rare puissance : il nous est clairement dit que, peu importe l'espèce (dans le sens du film), le peuple qui domine, la haine de la différence fait son oeuvre et le besoin de domination (toujours assis par une idée salutaire...) convertit vite un leader un rien charismatique en dictateur ignoble aux idéaux fiévreux ; car en singeant littéralement les humains, les singes ont copié chacun de leurs pires vices... Violence, haine, esclavage, guerre;...etc.
Mais le thème qui m'a réellement secoué et étonné n'est autre que cet héritage "intellectuel" d'un singe emblématique, disparu depuis plusieurs générations : à savoir, César. Après des siècle celui-ci est vu comme un Messie prophétique, un héros libérateur dont les singes suivent encore la voie et les lois : mais comme tous les prophétes de l'humanité, à travers les âges, sa parole se trouve être diffamée, manipulée au fil du temps, son mythe bafoué afin de mieux asseoir un maître, un héritier auto-proclamé (qui reprend ce titre de "César" que l'on trouvait dans la Rome antique). Une habile et passionnante réflexion sur la religiosité.
Par contre je n'ai pas du tout adhéré à cette fin ouverte et qui ne tient que difficilement debout (techniquement) : ça ressemble à un final de producteur, prévoyant avec prétention une suite en cas de succès, et au sein de la timeline cela n'augure rien de bien fameux.
Indépendent par l'histoire, si ce n'est qu'il en suit une logique historique, Le nouveau royaume n'en devient pas moins un maillon essentiel de la saga en la prolongeant par sa / ses thématiques.
Je finirais quand même en saluant une nouvelle fois ces prodigieux FX où l'accent est mis sur les faciès troublants de nos héros et des décors absolument exceptionnels.

NOTE : 15-16 / 20

La critique des internautes
 

 

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