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Man of steel
Budget = 225 M$
BOX OFFICE France = 4 850 / 215 242 - 1 055 000 - 2 303 000 entrées
BOX OFFICE USA = 116,6 / 291,0 M$
BOX OFFICE Monde = 668,0 M$
 

Oubliez Superman... Le challenge était clairement de dépoussiérer un super-héros aussi populaire sur le papier que tombé en désuétude à l'écran : et bien les scénaristes ont fait un véritable travail de fond, peut-être même plus profond que pour Batman. Du titre du film jusqu'aux dialogues l'intention est clairement d'effacer ce Superman que l'on a suffisamment vu tourner : la scène où Loïs Lane n'a pas le temps de prononcer le nom complet est hautement symbolique et le côté presque moqueur des militaires à l'annonce du nom, prononcé seulement 2 fois dans tout le film, en dit long. Superman ne volera pas tout de suite et on remarquera que sa vision laser est très sobre dans les 3/4 des cas : pas de rayons ; de même le costume a vraiment de la gueule et tranche avec tout ce qui a été fait jusqu'à présent. Tout ceci n'est que détails me direz-vous ? Et bien vous avez partiellement raison : car la véritable force du film tient au fait que Superman puise ses faiblesses ailleurs que dans la ringarde kryptonite, véritable évolution scénaristique et joli tour de passe-passe : mais il est également vulnérable parce que ces proches, ceux qu'il aime, sont vulnérables ; ce qui le rend bien plus humain qu'à l'accoutumée. Ne cherchez pas non plus le Clark Kent journaliste, lunetteux et naïf, voir un peu benêt : ici le travail sur la psychologie du personnage est plus poussé, beaucoup plus poussé, et le message du film est beaucoup plus ambitieux : il est difficile de trouver sa place sur cette Terre mais c'est à chacun d'entre nous qu'il incombe de ce faire. Voilà qui fait beaucoup de changement dans les détails, non ! De plus le scénario a l'intelligence de ne pas nous asséner une "origin story" chronologique et pâteuse : l'histoire se fait au travers de flashbacks, autant de petites touches subtiles qui attisent notre intéret et nous garde concentrées sur toutes les strates du film. J'ai trouver Snyder assez sobre derrière la caméra, se reposant sur des plans caméra à l'épaule : mais il fallait bien celà pour faire digérer au spectateurs cette avalanche d'effets spéciaux, à la fois vibrants, immergeants mais également aussi pesants que logiques par rapport aux forces en présence. Il y a trop de morts innocents dans le film ? Oui : mais le savoureux bad guy ne parle-t-il pas de "génocide" ? En tous les cas voici le Superman que j'attendais : loin de son modèle BDphile, sympathique mais un peu ringard de 1979, et tout aussi loin du super-héros bâtard de 2006, mixte improbable et indigeste entre un reboot, un remake et une fausse suite. Une vraie claque visuelle et intellectuelle et un bon coup de balai sur nos préjugés vis à vis de ce héros que je trouvais, il y a encore peu, bien trop fâde et totalement inintéressant de par son statut invincible : il ne l'est plus...

NOTE : 15-16 / 20

La critique des internautes
 

 

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