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Equilibrium
Kurt WIMMER
Budget = 20 M$
BOX OFFICE France = ? / ? - 40 000 - 89 000 entrées
BOX OFFICE USA = 0,542 / 1,2 M$
BOX OFFICE Monde = 5,4 M$
 

On pense d'emblée à 1984 d'Orwell (la toute première scène !) et, forcément à Fahrenheit 451 ou encore THX 1138. Et cette impression ne nous quitera plus, hélas...
Ici ce sont les émotions que l'on brûle au pilori, ainsi que tout ce qui les suscite (notamment les arts), et l'on retrouve toutes les caractéristiques des sociétés fascistes dans Libria : un monde policée, militarisé, le culte de la personnalité associé au Big Brother (le Père), la destruction du savoir et des libertés, ...etc. Le film est une charge contre une certaine forme d'idéalisme et de bonheur : éradiquer chimiquement les émotions pour éradiquer sa violence naturelle de l'être humain et, ainsi, rendre les hommes libres puisque pacifiques. Libres ? Sans émotions nous ne serions pourtant que de vulgaires machines, des robots, des automates esclaves de nos dirigeants, de simples animaux à qui l'on aurait ôté une raison essentielle d'exister, d'être. Dans un monde faussement idéal, sans guerre ni haine, sans "violence" (seulement celle de l'Etat), l'homme peut-il être réellement heureux ? Les émotions font-elles de lui un être à part qui le différencie des animaux ? Ou est-ce le contrôle de ces mêmes émotions qui en font un homo erectus, un être plus évolué que les autres ? Le prix de la liberté individuelle serait pourtant celui du sang, de la haine et de la destruction par une poignée d'êtres sans auto-contrôle de leurs basses émotions.
C'est une bonne et intelligente réflexion, mais on l'a déjà vu, déjà entendu et le film ne parvient pas à sortir du giron de ses illustres modèles : la faute à une thèse certainement trop scolaire et artificiellement appliquée ; c'est une explication de texte plus qu'un film à part entière et on se rend compte que, concernant cette violence inhérente à l'homme / à l'Etat, Orange mécanique avait déjà plié le game. Peut-être que le scénario aurait du interroger plus en avant, et plus frontalement, profondément, l'utilité de l'art dans nos sociétés modernes ? On est d'autant plus déçu que -même si cela fonctionne à peu près- ses faux airs de Matrix (les combats !) nuisent au sérieux du discours...
Equilibrium : une oeuvre coincée entre combats matrixiens et idéologie orwellienne.

NOTE : 10-11 / 20

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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