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Fahrenheit 451
Budget = 1,5 M$
BOX OFFICE France = ? / ? - ? 000 - 770 000 entrées
BOX OFFICE USA = ? M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

La puissance politique de la SF des années 70 associée au génie de Ray Bradbury.
Tout commence dans une caserne de pompiers où les hommes du feu n'ont jamais aussi bien porté leur nom, dans une première séquence marquante et éloquente. Le pompiers sont devenus une véritable police des moeurs : en voilà une terrifiante et double ironie.
Fahrenheit 451 est une œuvre très proche du 1984 d’Orwell dans le déroulement de son intrigue et dans la représentation méticuleuse d’une société dictatoriale, depuis la description de la manipulation économique, politique et sociologique, jusque dans ses moindres symboles (l'architecture stalinienne, le salut du parti, la délation institutionnalisée, le consumérisme exacerbé...). La photo grisâtre en accentue le propos. Ici on se focalise sur l’acculturisation en tant que moyen littéralement esclavagiste : on y brûle les livres et ce sont les pompiers qui ont pour mission d'y mettre le feu. Empêcher la culture et le savoir de d'élever et d'engendrer des citoyens de raison, réflexifs, critiques, objectifs (surtout objectifs) et justes ; on génère ainsi des gens obéissant et sans instruction, de parfaits serviteurs qui écoutent mais ne doutent jamais de ce qui parait acquis. Au sein de cette société on y enseigne par coeur les mathématiques afin de formater les esprits en de pures masses carthésiennes. Des citoyens qui ne savent plus lire, abrutis d'écran et endoctrinés... en 1953 !!
Notre héros est un agent gouvernemental, obéissant mais absolument frustré, notamment sexuellement, un héros dont la conscience s'éveille par le biais d'un message clair : la solution, l'effondrement de pays absolutiste viendra de ce sentiment d'amour retrouvé et de ce goût de la liberté ; eux seuls pourront sauver cette société pétrifiée.... Sentiments que l'on retrouve, mêlés, dans des séquences surpuissantes : celle de la bibliothèque clandestine ou lors de la lecture du livre -par le héros- aux amies de sa femme ; et de l'étonnante révélation sur les hommes-livres. On y trouve un Truffaut quelque peu différent, devenant plus sophistiqué mais tout en restant collé à son sujet. Et on reconnaît très bien et au passage la patte de B. Herrmann.
Moins complexe et rigoureux que son illustre ainé, moins noir mais tout aussi fort.

NOTE : 15-16 / 20

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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