Dorothy |
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Une introduction didactique qui induit déjà
une certaine inversion prochaine des rôles, en tous les cas une
mise en abime (la psy se fera, en quelques sortes, également psychanalyser),
une atmosphère ultra classique et très catégorisée
(on se croirait dans Le loup-garou
de Londres ou dans Wicker man), un
sujet qui a fait déjà nombre d'émule (Damien
pour ne pas le nommer), un montage assez calamiteux et une référence
immanquable, sans doute trop appuyée (la chevelure de Dorothy rappelle
forcément les enfants dans Le
village des damnés). D'un autre côté il y a de
belles images, une ambiance glauque à souhait et un film qui murit
au fil des images et cherche sa place... la trouvera-t-il ? Il faut dire
qu'il se cherche effectivement durant une bonne partie du métrage,
sans que l'on sache vraiment s'il s'agit de clins d'oeil ou d'aternoiements
: l'enquète nous emmenera à soupçonner la mère
et trouver du Carrie dans ce film, à
croire en des rituels sataniques façon, justement, Wicker
man, à de la pure schyzophrénie pour, enfin, trouver
une entrée côté L'exorciste
dont certaines scènes sont la copie conforme ; et le film est un
peu étouffé par toutes ces références pas
forcément bien intégrées au métrage : surtout
lorsque les fantômes tant attendus à force d'être annoncés,
arrivent... Sans doute ne ménage-t-il pas suffisamment le suspens
en dépit de réelles qualités plastiques et d'un angle
d'attaque scénaristique qui au final se défend plutôt
bien, jouant avec les apparences et le thème de la vérité
pour aboutir à un twist qui, s'il n'en n'est plus véritablement
un, n'en demeure pas moins subtil. |
La critique des internautes |
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