ANALYSE

Spider-man 2 conserve sa pôle position -et de très loin !- mais chute de 51 %, soit des pertes similaires à celles occasionnées sur le sol américain pour son second week-end d'exploitation ; plus inquiétant : cette chute est bien supérieure à celle de Spider-man 1 en 2ème semaine (le film glissait de seulement 28 %, engrangeait 1,371 million de spectateurs et son cumul était de 3,274). Dommage que le public ne réponde pas à l'appel d'un film aussi intelligent. Il demeure néanmoins le 7ème plus gros succès de l'année mais n'atteindra jamais les sommets de son prédécesseur. Shrek 2 poursuit beaucoup plus sereinement son bonhomme de chemin (-29 %) vers une gloire éclatante et une arrivée certaine dans l'histoire du cinéma en France ; une gloire shracrément méritée. Et le trio de tête reste inchangée malgré la supposée concurrence : Michael Moore et son Fahrenheit 9/11 accuse des pertes relativement modéré et- le film a de toutes façons produit son petit effet...
Avec plus de 2 fois moins d'entrées que Michael, San Antonio fait déjà la gueule malgré son casting 3 étoiles, un bon lancement et un nombre de copies plutôt large (le film ramène 1 million d'euros sur les 30 investit !) : le succès français de l'été n'est pas encore arrivé et ça sent pas très bon pour la part de marché du cinoche frenchouille cette année. Deuxième nouveauté française de la semaine, même tarif (mais le budget est 2 fois inférieur...) : Atomik circus ne signera pas le retour de Vanessa ni la reconnaissance du public pour 2 nouveaux talents (les Poiraud bros.) du ciné B hexagonal. Deux oeuvres qui pourraient se prendre une claque la semaine prochaine.... Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban recule donc de 3 positions, avec un petit regain (comme aux States) signalé par une baisse assez modérée de ses entrées (-23 %) ; il monte quand même parmi les 80 plus gros succès de l'histoire. Les choristes (19ème semaine d'exploitation) nous rappelle définitivement l'année 2001 et le succès faramineux d'une certaine Amélie Poulain... Comme elle, il a passé les 7 millions d'entrées, comme elle, il a déjà tenu 19 semaines dans le top 10 (le film de Jeunet tombera en 21ème semaine de présence... plus que 2 !!!)... faut-il croire aux 8,6 millions d'entrées ? En tous les cas le film a déjà empoché un pactole de près de 50 millions d'€. Autoroute racer n'est pas américain mais allemand et il vient, rapidement, faire un tour du côté du top 10. Tant mieux pour lui. En deuxième semaine Ken Loach et Just a kiss perdent 3 places mais se maintiennent à -30 %. Mais le véritable exploit de la semaine c'est la ré-entrée du Jour d'après dans le top 10 au profit de la plus basse chute du classement : -13 % ; Mr Emmerich comprendra-t-il qu'en faisant de bons films on ramasse aussi des lauriers ? Ben...
Ce sont par conséquent 4 films qui sortent de la première moitié du top soit : Et l'homme créa la femme (Nicole perd 5 rangs ; le film n'aura même pas fait illusion...), L'armée des morts (3 places de moins, le film restera sous la barre des 500 000 entrées), L'américain (- 72 % et... une plongée sans appel de 9 places avec un pied vers la sortie ; l'été n'est décidément pas français...) et Double zéro (4 places de moins et second échec français pour le producteur de Blueberry). Le troisième film à réussir sa sortie est le surprenant film allemand Head on qui profite de la monotonie du moment ; pas de 25° en hiver avec Gamblin, de Esprit libre (23 millions de $ aux USA) ou de Filles de bonnes famille (Boaz Yakin). Une hécatombe certainement pas dûe à la chaleur... Malgré sa discrétion, Un duplex pour trois ne perd que 3 positions cette semaine ; mais au point où il en est ça ne sert pas à grand chose ! Même tarif pour Ladykillers mais les frangins Coen s'en sortent tout de même mieux : - 36 % de perte seulement et les résultats du film s'approche de ceux de Intolérable cruauté, soit 1,244 million. Un parcours aussi beau que Le rôle de sa vie qui, cette semaine, ne lâche que 2 places. Stallone et ses Maitres du jeu ne verront pas l'ombre d'un 100 000ième spectateurs estival et les Big Mac Plus de Super size me ferment joliment la marche. Un peu morose tout ça, non ? On compte sur I robot et le nouveau Disney pour mettre un peu de beurre dans les épinards.
La part de marché française remonte forcément un petit peu (heu... 2 fois plus quand même... mais elle était tellement basse queça n'est pas franchement glorieux), faute de concurrence (mais ça va pas durer...) ; elle est d'environ 16,6 % cette semaine (identique à celle de la semaine 30 l'an passée, mais sur l'année elle a toujours plus de deux points d'écart). Et les blockbusters U.S. n'ont pas encore fini de débarquer alors que les français ont presque épuisé leur catalogue... Ca va pas être beau !