American nightmare.
Une Amérique fraîchement sortie d'une sanglante guerre civile et ayant sombré dans la dictature, a instauré un jeu pervers destiné à divertir les foules, glorifier la jeunesse et l'effort, ainsi que la volonté de réussir. Dans la veine de Rollerball, Battle royale, Hunger games et tant d'autres
On appréciera un Mark Hamill en Trump militarisé, mais trop peu vu à l'écran. De leur côté les personnages restent excessivement marqués, comme dans de nombreux ouvrages de Stephen King.
Le pari étant quand même d'intéresser le spectateur assistant à une longue marche dialoguée. Et justement, entre les dialogues et les morts, il n'y a que peu de place pour une réflexion approfondie sur le contexte. Marche ou crève s'avérera être plus un drame à propos de jeunes qui apprennent à se connaître, dans un contexte extrême, au sein d'un road trip original mais sans grande surprise, même pour qui ne connait pas le livre ; le film ne délivrant pas de réelles émotions, ou si peu.
Marche ou crève se réduit trop souvent à un bodycount, les règles demeurant floues (les insultes sont autorisés ? Quel type de contact ?) et du coup il manque sérieusement d'antagonisme -même s'il échappe subtilement au manichéisme- alors que le sujet s'y prêtait forcément. Le fond du scénario n'offre que bien peu de finesse ; on n'en saura que trop peu de cette Amérique qui ressemble pourtant à un rêve trumpiste éveillé. Ca manque sans nul doute d'adaptation. Il reste cependant le côté humain, mais ici a minima. Trop linéaire.
Agrémenté d'une photo jaunâtre, le réalisateur tente à peu près tous les plans inhérents à ce type de circonstance mais ne nous offre pas pour autant d'intense pression, dans ce qui aurait dû être un thriller à ciel ouvert mais étouffant.