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Le coin fantastique
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The giver
Budget = 25 M$
BOX OFFICE France = 739 / 24 875 - 149 000 - 256 000 entrées
BOX OFFICE USA = 12,3 / 45,1 M$
BOX OFFICE Monde = 67,0 M$
 

La première impression n'est pas forcément la bonne et, pour une fois, ce petit film va plus loin qu'il n'y parait. Pourtant nous avons là un monde forcément dystopique où la société tend vers la perfection absolue (pas de guerre, d'impolitesse...etc) façon Zardoz, où l'avenir du peuple est plus ou moins choisi (Divergente), où les héros sont jeunes (voir les dizaines d'adaptations de romans pour jeunes adultes) et où l'on trouve diverses traces de divers films (le monde imparfait en N&B, alors parfait et en couleur -Pleasantville- et même un clin d'oeil à Soleil vert ou à L'âge de cristal (on tue les plus vieux). Ca fait quand même beaucoup de références à digérer... et pourtant les apparences sont assez trompeuses : car le film possède sa propre originalité, même s'il se refuse à aller trop loin et se termine bien trop vite : les séquences en noir et blanc, une vision plus poussée et plus crédible que les récents "Hunger games" et autres, un discours en profondeur sur le devoir de transmission, le besoin de savoir qui on est et d'où on vient. Alors si la critique de l'uniformisation n'est pas nouvelle elle me parait bien abordée : l'absence d'émotion (ici dûe à une drogue), de rêves, de douleur, de malheur, de haine n'ont pour but essentiel moins le bonheur du peuple que son contrôle absolu et l'éradication de toutes les tares humaines, tant rêvée par les extrêmistes de tout bord, ferait de l'espèce humaine de simples et vulnérables animaux ; c'est toujours bon de se l'entendre répéter... On pourra voir dans ce héros qui découvre les émotions une métaphore évidente sur l'hypersensibilité (artistique sans doute), la recherche de la vérité dans un monde qui garde les yeux fermés et un appel à la résistance contre la dictature de la majorité, le prêt à penser et la pensée unique. Bon, certe, le film nous dit tout cela un peu naïvement (quoique les meurtres de bébés me paraissent guère relever de ce cas...), mais le mystère qui plane est attrayant (bien que la fin, je le répète, soit trop rapide et guère convaincante). Comme quoi c'est bien dans de vieilles marmites (le fond, très 70's) que l'on fait les meilleures soupes (sans jeu de mot), soit un film qui évoque de manière réflexive la richesse incroyable de l'homme, richesse contenue en un mot ("amour"), émotion suprême qui entraine dans son sillon toutes les autres ; y compris les plus viles... Mais la vie ne serait-elle pas insensée sans cela ? Cette conscience n'est-elle pas la différence majeure qui fait de nous des animaux exceptionnels ??

NOTE : 13-14 / 20

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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