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L'âge de cristal
Budget = 9 M$
BOX OFFICE France = - / ? - ? - 283 000 entrées
BOX OFFICE USA = - / 25 M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

Une vision futuriste absolument géniale et évocatrice pour un film passionant, virulent, intelligent, surprenant et superbe. A revoir, à méditer comme on l’a fait de "Soleil vert" ou de La planète des singes ; l'époque des films d'anticipation qui posaient d'angoissantes questions...

L'âge de cristal nous présente, en la caricaturant, notre propre société de loisir et de surconsommation, celle là même où l'on obtient tout d'un claquement de doigt, où le bonheur est plus apparent que profond ; à ceci près que la surpopulation a été enrayée par le biais de méthodes douteuses. Le dôme est un fantasme de la société, non pas idéale, mais idéalisée, "parfaite", où se pratique une forme étudiée d'euthanasie officiel et unique en son genre ; et peut-être même un certain eugénisme, dans la mesure où les enfants ne sont pas portés, où le peuple parait étrangement angélique. C'est également une société fermée entièrement gérée par un super-ordinateur / des ordinateurs. Le film reprend ici la notion de Big Brother quand la voix semble surgir de nulle part, parait voir absolument tout ; une espèce de conscience collective dont le cristal serait la marque, de même que les costumes symbolisant l'âge des citoyens. De nombreuses questions restent en suspend et nous permettent de prolonger la réflexion inhérente à l'oeuvre (Qui procure le cristal ? Comment fonctionne-t-il ? Qui a bâti ce dôme ? Qui est le prescripteur de ces lois ?...etc).
Je vois la cérémonie de fin de vie comme une nouvelle forme religion, avec sa doctrine (personne n'est autorisé à vivre au-delà de 30 ans), ses rituels réglés dans les moindres détails et son dogme de la renaissance (avec en prime, littéralement, une montée au ciel) ; avec l'acceptance d'une mort programmée pour le bien-être sociétal.
Pour son côté visionnaire on retiendra aujourd'hui la Femme qui apparait à la demande, via un réseau, et que l'on rapprochera de certains aspects de notre internet ; ou encore la chirurgie esthétique devenue courante.
Visuellement le film est à la fois kitsch, soigné et recherché, certains FX tiennent encore très bien la route, notamment les vues générales sous le dôme ; les nombreuses maquettes et les matte painting sont un véritable régal pour les yeux, les décors y sont très étudiés, même si très marqués 70’s.
Réflexif, très osé (des scènes de nudité difficile à imaginer aujourd'hui, une vraie ouverture d'esprit), c'est une oeuvre ambitieuse qui parle de liberté et de choix. Une longue aventure, comme un voyage initiatique, qui finit par un regard en direction d'un certain passé et des leçons que celui-ci procure. Une mise en garde contre l'obéissance aveugle en une loi, la vérité étant amenée à faire exploser le système.
N'oublions surtout pas la prodigieuse et complexe musique de J. Goldsmith, qui embrasse absolument sur tous les registres.

NOTE : 17-18 / 20

La critique des internautes
 

 


NOTE : -/20

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