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EDITORIAL de SEPTEMBRE 2005

Comme de l'autre côté de l'Atlantique, les salles obscures ont connu deux mois forts distincts cet été : à la mesure du temps, il y a eu l'euphorie de juillet et la morosité d'août. Retour sur un été dual...
Juillet 2005 : Grâce à 4 locomotives hollywoodiennes le mois de juillet a fait oublier que, à l'inverse de l'an passé, le mois de juin n'avait pas permis à l'été américain de décoller dans de bonnes conditions (on se souvient d'un monstrueux Shrek 2 et d'un Harry Potter 3 en fin de parcours...). Cette année : quatre locos dont deux millionnaires dès les 7 premiers jours d'exploitation ; l'an passé : 1 grosse mécanique (Spidey 2) -au-delà des 2 millions de sièges... quand même !-, un démarrage un peu mollasson (I robot) et une petite surprise (Fahrenheit 9/11). En tête de ce mois de ouf, La guerre des mondes (1,7 en première semaine et vers 3,8 en fin de carrière) et Charlie et la chocolaterie (0,8 / 3,4), suivis de Mr and Mrs Smith (1,1 / 2,7) et des 4 fantastiques (0,9 / 2,2) qui nous ont laissé plein d'espoir. 4 blockbusters, c'est moins que l'an passé, mais au moins, on compte les échec américains sur les doigts d'une main : Zig-zag ! Et puis les succès sus-cités ont eu au moins le mérite de grimper plus haut que les films de 2004 ; le box-office n'ayant eu d'yeux que pour la suite des aventures de l'homme araignée, seul millionnaire et même bi-millionnaires (5,3 millions) avec I robot (2 millions tout juste) ; à peine plus de 7 millions de visiteurs pour ces deux là contre un peu plus de 12 pour les 4 costauds de la cuvée 2005. Logique.
Le revers de la médaille, car il en faut un, c'est que les autres films n'ont eu droit qu'à des miettes... et les autres films ont tous -ou presque- la nationalité française ! Au suivant !, La moustache, Un vrai bonheur, L'avion... Sans compter Camping à la ferme, L'amour aux trousses et Le courage d'aimer, sortie à cheval sur juin et juillet. Et de ce côté c'est le même scénario que... toutes les autres années !
Si en 2004, sur les seuls films français sortis en juillet-août, 3 réalisaient moins de 100 000 entrées, 1 seul entre 100 et 200 000 tickets et carrément 9 au-delà des 200 000 fauteuils, l'année 2005 n'est pas très glorieuse et les chiffres ne sont guère flatteurs : c'est seulement 9 films français présents dans le top 20 (auxquels on peut éventuellement ajouter les 3 sortient le 29 juin que j'évoquais plus haut) contre 13 l'an passé. Mais, si l'on porte le total à 12, le pire c'est qu'il n'y en a plus de 5 qui dépassent les 200 000 entrées... Un seul film parviendra au million chez les frenchies et ce sera Le transporteur 2. Maigre consolation puisque qu'en 2004 aucun n'y était parvenu : Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants était gratifié de moins de 500 000 entrées en août et de moins de 950 000 au total.

Août 2005 : puis vient, effectivement, le mois d'août, pas très riche en sorties musclées (aux USA non plus). Après les deuxièmes et troisièmes mauvaises semaines du couple Smith et des FF, le mois ne s'annonçait pas très bien : Le transporteur 2 répond tout juste aux attentes et La coccinelle revient se la jouait "à plat". La deuxième semaine confirmait nos craintes : pas de grosses sorties, en tous les cas suffisemment attrayantes, pour attirer du monde dans les salles obscures. Troisième semaine : The island essaie de secouer ce petit monde avec des scores plus ou moins égaux à ceux de Le roi Arthur l'an passé (un peu plus de 600 000 spectateurs, donc). Pas de millionnaire dès les 7 premiers jours en 2005 (Le village franchissait ce cap il y a un an) et seul La coccinelle 5 (comme je l'avais annoncé avant sa sortie, le film à remplacer au pied levé le Garfield de l'an passé ; même public, même punition) dépassera ce stade sur sa carrière estivale.
Moins de films, donc moins d'échec : on se souvient de l'hécatombe d'août 2005, à la fois chez les américains (Mon voisin le tueur 2 et Le tour du monde en 80 jours pour les pires, Hellboy et Riddick pour les moins pires) et, une nouvelle fois, chez les français (heu... tous les films à la petite exception de Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants). Cette année les plus petits ont eu la chance d'être moins molestés (H2G2 ou La porte des secrets, par exemple).

La part de marché des films français est passée de à 38,3 à la fin du mois de juin 2005, à 33,0 % (gloups !!!) fin août, avec un record sur le top 20 lors de la 30ème semaine (27 juillet au 2 août) : 6,6 % de part de marché pour les films français !