Les américains avaient-ils tous les yeux rivés vers le ciel depuis 19 ans ? Apparemment, non... il est des héros moins attendus que d'autres : Superman returns (B. Singer) avait débuté joliment mercredi mais voilà que son week-end laisse beaucoup à désirer. C'est même avec une certaine ironie que l'auteur des 2 premiers opus des X-men voit son nouveau bébé prendre une claque face au résultats de X3 : 102 M$. Même avec 5 jours d'exclusivité l'homme capé reste loin de nos mutants abondonnés par leur instigateur. D'ailleurs ce dernier effectue une sortie encore moins bonne que le tout premier X (54,5 M$) et ne parvient pas à surpasser X2, même avec ce même avantage de 2 jours... Et nous ne reviendrons certainement pas sur les scores des Spider-man. Par contre, pour rester dans l'écurie DC Comics, notons que Batman begins ne brillait pas mieux à ses débuts : 48,7 sur le week-end et 72,9 sur 5 jours pour achever sa course quelque peu au-delà des 200 patates (205,3 pour les plus exigeants d'entre vous). Que faut-il donc en conclure ? Dois-je une fois de plus embrayer sur la rengaine concernant les blockbusters (plus assez rentable vu l'énormité de leur budget, bien qu'ils se remboursent toujours ; la suite du classement s'y prête bien...) ? Dois-je encore faire les louanges de ses "petits films" qui concilient choix d'auteur, modestie et haute rentabilité ? Sans doute, mais vu les qualités de Singer je préfère me persuader une fois de plus que l'évadé de Krypton n'est pas un héros à la hauteur et que les spectateurs se sentent aussi loin de lui que d'un... extraterrestre : le premier Superman (Donner) avait rapporté près de 3 fois moins que Spider-man, et Superman 4 avait été l'un des plus gros bide de l'histoire (16 M$ de recette - Cf classement - !!!). Et c'est bel et bien sur le podium que l'on retrouve l'autre nouveauté du week-end : Le Diable s'habille en Prada, interprété par Meryl Streep (mais elle n'est pas toute seule !) et réalisé par un auteur ayant oeuvré sur Sex & the city. Sa dernière expérience ciné, Miami Rhapsody, n'avait pas été aussi glorieuse puisque le film avait stoppé ses ambitions à 5,2 M$... La moyenne de son nouveau film n'est pas loin de celle du super homme et son remboursement beaucoup plus certain et, pour ainsi dire, avéré. Click, de Frank Coraci, avec Adam Sandler et Kate Beckinsale, pâtit tout de même du retour de Kent : des chutes importantes, dignes -ma foi- d'un blockbuster lambda. Il aurait fallut débuter une carrière un peu plus énormement pour nous impressionner ; qu'importe : le film sera rentrer dans ses frais et les 100 patates restent envisageable. Mais adios les 161,5 M$ de Waterboy Frankie !
Malgré un revers absolument allucinant au pays du coq, Cars (John Lasseter), grâce à des chutes moins pires que les voisins, vient de faire son entrée dans le Top 100 des plus gros succès de l'histoire aux USA ; il surclasse le premier Age de glace et fera sans peine aucune bien mieux que le trio Toy story - Madagascar - L'âge de glace 2. Pour la suite de sa carrière, on ne saurait être plus optimiste. Super Nacho (Jack Black) poursuit sa dégringolade vertigineuse après avoir tout de même réussi sa sortie ; sans plus. On l'avait prédit la semaine passé : Entre deux rives (Alejandro Agresti) conserve sa 6ème position et fait méchamment chuter un Fast and furious 3, toujours aussi fast à partir la queue entre les jambes et qui n'atteindra que la moitié des recettes de ses prédécesseurs, ainsi que Waist deep (Vondie Curtis-Hall), dont le deuxième week-end nous laisse totalement sur notre faim ; 3 rangs de moins et le bonnet d'âne en ce concerne les chutes de fréquentation des locataires du top 10. Succès d'estime ? Le film La rupture, avec Jennifer Aniston, n'a plus besoin de nous prouver quoique ce soit ; alors il lâche du lest. Par contre, Da Vinci code (Ron Howard) a encore quelques leçons à dispenser à ses collègues...
Le Top 10 ne peut plus rien pour X3 (Brett Ratner) qui s'incruste parmi les 50 plus gros succès de l'histoire, ni pour Garfield 2 qui ne sert littérallement plus que de paillasson pour le Top ten (à propos de film n'atteignant même pas la moitié des recettes de la 1ère franchise...).
Une vérité qui dérange (An inconvenient truth) commence à donner de très légers signes de faiblesses, rien de bien grave puisque le film gagne un rang et devient le 5ème plus gros succès pour un docu lancé sur le territoire US. The last show (Altman) suit le groupe en toute logique et devrait devenir un petit succès pour son auteur. Il n'y a de la place que pour 1 seul cartoon : Nos voisins les hommes la joue scrèd et Poseidon (Wolfgang Petersen) essaie de se racheter ; on en rit encore ! Et puis l'on passe subitement de 1 200 000 $ à 500 000 $ avec les scores catastrophiques et hebdomadaires de 666 (J. Moore), à l'ultime sursaut d'orgueil de M : I : 3, et au pied-de-nez de Camping car (Barry Sonnenfeld), sortit depuis 10 semaines et toujours aux nouvelles.
Finallement se sera 3 sorties : SM4 (ça l'fait, non ?) de D. Zucker, Wordplay, le docu sur le New York Times, et L'âge de glace 2, de Carlos Saldanha.
A noter : la sortie de Who killed the electric car ?, docu sur les énergies renouvelables, preuve que les artistes américains, après la fronde anti-Bush, peuvent une fois de plus se mobiliser pour faire bouger leurs concitoyens.