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The thing
Budget = 15 M$
BOX OFFICE France = - / ? - ? - 562 000 entrées
BOX OFFICE USA = 3,1 / 13,8 M$
BOX OFFICE Monde = ? M$
 

Le plus grand film de son auteur. Le climat est particulièrement impressionnant, comme si les neiges glaciales, les décors immaculés et tempétueux, rendaient le spectateur plus propice aux frissons, à la tension ; à ce niveau Carpenter a réussi son boulot de metteur en scène à la perfection, sa caméra est hautement expressive et se glisse insidieusement dans les décors claustrophobiques, les recoins sombres et inquiétants. Car The thing est avant toutes choses un pur bonheur pour les yeux : j'en veux pour preuve les inoubliables FX se cachant derrière n’importe lequel de ses visages d’acteurs -la frousse qui en découle est inimitable-, véritable festival de créativité tout azimuth. A l'époque des plus grandes stars des effets mécaniques, au sein de l'une des œuvres les plus emblématiques en ayant usé, et surtout grâce à l'un de ses meilleurs représentants : Rob Bottin. Même si le scénario est vieux comme le cinéma (c’est un remake) et qu’il fera encore de nombreux petits, plus ou moins bons, la variation est plus qu’appréciable : car le film évoque ce qui fait frémir l'humanité depuis toujours... l'indicible, l'inconnu, cette créature invisible, cette chose polymorphe qui peut "infecter" chacun d'entre nous, les bons comme les mauvais, et par conséquent être présent à peu près partout ; cette chose n'est autre que la représentation ultime du Mal (il s'agissait du communisme pour les auteurs de La chose d'un autre monde), la représentation du Diable, ce qui peut conduire l'humanité à sa perte. Puisqu'ici le Mal est plus fort que l'Homme et que celui-ci n'est même pas conscient d'être corrompu par lui. Toute l'intelligence de ce remake est d'avoir déshumanisé la créature de l'espace, évitant tout anthropomorphisme déplacé, n'ayant même pas d'apparence propre. La musique omniprésente de E. Morricone -quand elle s'arrête, c'est le vent qui enchaîne...- finit de nous happer... Le héros badass formidablement interprété par K. Russell porte lui aussi un scénario qui vous tire par le bout du nez. L'archétype du B-movie des années 80 : s'appropriant avec intelligence un trame basique.
Flippant, totalement maîtrisé et au final bluffant de simplicité.

NOTE : 17-18 / 20

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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