Un Predator plus faible que la moyenne de sa race se doit de rapporter une proie digne de ce nom afin d'être réhabilité par son père. Il choisit alors une planète extrêmement hostile et une bête réputée indéfectible.
Badlands s'avère vite n'être qu'une succession de combats, basiques, moyennement palpitants, ainsi qu'une redite de son thème immuable : le chasseur devenant à son tour la proie. Le Predator chassant le monstre, lui-même étant chassé par les sbires cybernétiques de Weyland-Yutani.
On regrettera furieusement la relation vraiment cheap avec la synthétique, jamais exploitée à sa juste valeur. Une synthétique caricaturale, voir agaçante, à mille lieues des autres androïdes de la saga "Alien" (N.B. : le final me semble être un clin d'oeil au Aliens de Cameron) .
Le film semble se cacher derrière son grand étalage d'imagination débridée (et de VFX énaurmes), aussi louable qu'insensé, un humour jamais bienvenu et un réalisateur qui ne paraît pas toujours aussi à l'aise qu'il l'était avec le formidable Prey.
Il manque sans aucun doute une autre lecture au scénario, sa morale -la bienveillance peut se cacher partout- me paraissant complètement à côté de la plaque car, avec Badlands, nous sommes en présence d'une pure série B de SF survitaminée, mais dénuée de toute autre ambition, si ce n'est celle de donner un peu d'air et d'espace à une saga souvent moribonde.
NOTE : 8-9 / 20
