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Endiablé

Harold RAMIS
(13-14)

De l'humour annoncé comme "piquant et spirituel"... parfois un peu moins mais rarement, et c'est là le point fort du film : il est hilarant à 80 % ! Extrèmement bien dialogué, brillant, cherchant toujours à tirer de l'humour un profit moral mais jamais moraliste, le film explore nos fantasmes et nos désirs bassement humains de reconnaissance, de beauté et de richesse en prenant bien soin de les décortiquer, de les écorcher, de les mettre à nu et de les passer à la moulinette de la moquerie. Ramis s'est fait une spécialité de ce genre (Un jour sans fin, Mes doubles, ma femme et moi), comme une griffe où l'humour rime avec "répétition" et analyse, brossant de multiples portraits savoureux (le type qui pleure devant le soleil couchant, le sportif crétin (sic !), le type absolument parfait et gay....) qui sont, ici, autant de terrains de jeux pour le transformiste Fraser. La morale ? Il n'y a de bonheur que celui qu'on mérite, restons nous-même et laissons les autres où ils sont ; "Ce qui compte ce n'est pas où on va mais qui on est". Brillante démonstration, fine, relevée et travaillée dans les moindres détails (un Diable truculent qui est parfait dans les transitions).