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The double
Détails du film sur InCiné

Richard AYOADE
(8-9)

Si la photo fait d'emblée penser à celle d'un film de Fincher, le but et le style n'ont strictement rien d'autre à voir : c'est une ambiance maladive, presque cauchemardesque qui nous est présentée ici : elle découle de la fragilité, la timidité maladive, voir de la faiblesse, du renfermement quasiment autiste de cet anti-héros. Le réalisateur nous livre par ailleurs une oeuvre étouffante et soignée à l'extrême. Pour ce qui est du fond il est difficile de ne pas penser au Brazil de Gilliam : des entreprises qui écrasent l'homme sous le poids de leur puissance, des employés pauvres, un monde sordide (et, ici, sombre, constamment nocturne), hors du temps, un héros lunatique, solitaire, n'ayant que sa mère. Mais l'atmosphère est plus étrange, plus lynchienne, s'attachant à des détails apparemment sans importance pour monter cet univers de toutes pièces, beaucoup plus crade que chez l'anglais. Et qui plus est le film est doté d'un humour... réfrigérant. Dommage que l'apparition riche de ce double parfait donne naissance à une oeuvre qui s'égare, vire à la leçon de drague, à la pompeuse dissertation, n'offrant plus grand chose au spectateur qui va finir par s'y ennuyer. La paranoïa n'y est quasiment pas exploitée, l'ambiguité restera sous-jacente et l'ambiance très "Le locataire" ne trouvera jamais ni force, ni finesse, ne débouchera jamais sur le malaise inhérent à son illustre modèle. Une grosse moitié de film : ça fait vraiment long...

 

La critique des internautes
 

 


NOTE : -/20

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