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Clones

Jonathan MOSTOW
(10-11)

Entre I robot et le cycle des robots d'Asimov (la généralisation de la robotique face à l'espèce humaine) et Blade runner (pour l'idée des cyborgs implantés dans la société), voici les "clones de substitution" : les êtres humains restent à présent chez eux et un clone commandé à distance effectue les tâches à leur place. Une enquète lambda, des coupables tout désignés et forcément trop faciles... où va ce film ? Pas très loin pour tout dire et seulement vers une révélation à demi-étonnante et une forte sous-exploitation de ses thèmes : le clone en tant qu'idéal abject de l'espèce humaine (son culte du corps parfait, abominablement parfait), les dérives de la science (au départ le clone aurait seulement permis aux handicappés de marcher virtuellement). C'est vrai que les FX de série B sont sympas, le thème de l'humain face à la déshumanisation robotique toujours savoureux et porté par un angle original, B. Willis est comme un poisson dans l'eau ; mais Mostow replonge dans la robotique avec une certaine froideur, loin de son sincère Terminator 3. Et puis le scénario préfère emprunter des boulevards plutôt que développer autre chose que sa trame, celle d'une histoire qui se tortille du cul au travers de quelques idées visuelles et narratives (les rebondissements -quand même un peu fades- et les enjeux).