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Annihilation
Budget = 40 M$
BOX OFFICE France = - entrées
BOX OFFICE USA = 11,1 / 32,7 M$
BOX OFFICE Monde = 43,1 M$
 

A peine six mois après le troublant, déconcertant et d'autant plus génial Mother ! le cinéma américain frappe à nouveau très fort et prouve, à qui veut bien l'entendre, combien il peut être vivace, intelligent, atypique et audacieux.
Et ce sera tout d'abord grâce à un pitch digne des plus grands films de SF qu'il va nous emmener loin, très loin : un homme supposé mort depuis un an réapparait chez lui au plus grand étonnemment de son épouse. Et ce ne sont que les 5 premières minutes d'un film qui part à cent à l'heure, vous happe, vous surprend, vous secoue, vous excite, vous déstabilise constamment au plus haut point. Un métrage qui a le génie de nous sortir constamment de notre zone de confort, osant être différent tout en restant "lisible" et grand public (exit les séquences assez gore et les créatures éminemment sauvages).
Bienvenue dans un tout autre monde où l'on va de surprise en surprise, de mutations étranges en mutations étranges, de disfonctionnement en questionnements ; et où l'on finit par s'apercevoir que la-dite aventure est sans aucun doute une odyssée métaphorique, un voyage plus intérieur qu'extérieur. Et justement, il s'agit d'un scénario d'une immense profondeur : il se veut tout d'abord être un hommage aux femmes -ses héroïnes blessées par la vie qui luttent pour survivre (et c'est le coeur du film...) m'en sont témoins. Il est évident de ce final WTF, sans explications notoires, devrait beaucoup faire parler de lui, de par son rythme, véritable balai organique somptueux, et de par ses répercutions inédites ; de quoi emmener le film avec vous, longtemps après la séance, pour en discuter à loisir.
Sans spoiler ou influencer l'analyse de chacun (le réalisateur a déjà donné quelques pistes dans une interview), j'y est vu un "monde" bouleversé par la séparation physique d'un couple, par la maladie ou le malheur, la perte d'un être cher. J'ai interprété cette danse final, non plus comme un abandon -une espèce de suicide- mais comme le courage de regarder son état psychologique en face et ne pas se laisser aller ; les flashbacks me paraissent être des éclairages allant tout à fait dans ce sens, et l'espoir de ce retour un moteur à ce courage.
Annihilation est donc un oeuvre differente, au design étonnant, beau, atypique, à l'ambiance sonore épaisse, une mixtape entre 1er contact, un Apocalypse now science fictionel et une oeuvre de D. Aronofski.
S'il pêche parfois par une réalisation un rien monocorde, il a le mérite de vous secouer. Rare.

NOTE : 17-18 / 20

La critique des internautes
 

 

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