Un week-end tellement chiant qu'on va se faire un p'tit récap... Pas de surprise possible avec une seule grosse sortie vendredi : Amityville ; un film remboursé avant même de sortir, qui prouve que les producteurs lâchent la pression sur les big budgets ! Pour les non-initiés, j'explique un peu l'histoire de cette (très) longue saga : en 1979 sort Amityville, la maison du Diable, réalisé par Stuart Rosenberg ; une date dans l'histoire du cinéma horrifique et un carton impressionnant : un premier week-end à 7,8 millions de dollars et des gains s'élevant à 86 patates sur sa carrière. Un mythe est né. S'ensuivront 2 épisodes, en 1982 et 83, aux succès moindre (le second ramassera 12,5 millions malgré des qualités indéniables), le troisième opus, signé Richard Fleischer étant à oublier totalement. Le cinéma délaissera la série mais passera le relai à la télévision qui accouchera d'un quatrième épisode en 1989. Se sera, finallement la vidéo qui accueillera définitivement les multiples séquelles de la saga : en 1990, 92, 93 et 96 quatre films verront ainsi le jour. Pour finir en beauté, en 2000 un documentaire retracera la véritable histoire de "Amityville" avant que Michael Bay s'empare des droits et fasse un remake de l'original. Voilà, tout est dit... ou presque : le premier week-end de ce 9ème opus est mémorable pour la série et on peut espérer que le record final soit battu avec un bon bouche-à-oreille. Le week-end passé, Sahara, film d'aventure avec Matthew McConaughey, Steve Zahn, Penelope Cruz et Lambert Wilson était mal barré avec ses trois jours pitoyables par rapport à son budget colossal ; avec des chutes inférieures à 30 % il rattrape un peu son retard et prouve qu'il peut surprendre son monde. Idem pour les frangins Farrelly et leur Terrain d'entente, avec Drew Barrymore, qui profite de l'absence de toute concurrence pour grimper les échellons du succès ; son remboursement est acquis.
Deux places plus de 50 % de spectateurs égarés par Sin city, le nouveau Rodriguez (aidé par Quentin Tarentino et Frank Miller, avec Elijah Wood, Bruce Willis, Benicio Del Toro, Josh Hartnett, Michael Madsen, Clive Owen, Britany Murphy, Rutger Hauer et Mickey Rourke) mais le bonhomme -Rodriguez- reste très bankable ; Desperado 2 s'arrêtait à seulement 56 patates alors que Spy kids 3-D en grapillait 112. Forcément la suite est, comme je l'annonçais, chiante comme la mort : tout le monde glisse d'une position, accusant des pertes situées entre 23 % (Robots et Baby-sittor d'Adam Shankman) et 45 % (Beauty shop (Bille Woodruff, auteur de Honey) avec les nuances de Black / White (30 %) et Miss FBI (John Pasquin) et ses 29 %. Il faut attendre les résultats de Les bienfaits de la colère, le nouveau Kevin Costner, pour s'emballer un peu : un stabilité étonnante et une chute modeste.
En même temps il est pas mal aidé par Le cercle - The ring 2 (qui oublie définitivement les 129 millions du numéro 1) qui accuse encore des pertes foudroyantes de l'ordre de 50 %. Et puis le train-train reprend ses droits (pour Hitch -Andy Tennant-, Ice princess et Otage) jusqu'à la 14ème place ou la suite d'un film même pas sortie en France vient nous réveiller : State property 2 fait de toutes façons un peu pitié quand on se rappelle que le 1 démarrait avec plus de 2 millions de recette pour finir à plus de 55 ; guère envisageable ici. Millions (Danny Boyle) s'en contre-fout puisqu'il continue de faire des étincelles avec ses 53 % de spectateurs en plus et sa stabilité suprême. Trois places de lâchées pour Million dollar baby (Clint Eastwood ), qui rame encore jusqu'au 100 millions de recette ; seul 10 % de tickets sont restés dans les guichets. Melinda et Melinda de Woody Allen s'approche des chiffres enregistré pour Anything else (3,2) et pourrait envisager ceux de Hollywood ending, soit 4,8 millions de recette. La chute ne mérite pas du tout son nom : 11 % de baisse. Ce n'est pas le cas de Be cool (de F. Gary Gray, avec Travolta, Thurman, Keitel et The rock) qui est en sursis...
Kung fu hustle, nouveau délire de Stephen Chow (Shaolin soccer) reste très stable mais perd sa place dans le top 20. Tout comme Mon beau-père, mes parents et moi qui finit par fuir le b-o.
Il se passe des choses importantes dans le fond du classement : A ton image n'en fini plus de grimper (+ 15 %) et a déjà amassé 402 000 $ ; il se loge à la 28ème place. Signalons les sorties de House of D, de David Duchovny (et, oui, Mulder himself) et de Palindrômes de Todd Solondz. ainsi qu'un docu qui fait sensation : The wild parrots of Telegraph Hill, ou l'amitié d'un musicien et d'une bande de perroquets (32ème).