Meurtre abject à West Point.
                  Une citation de Poe en préambule nous fait clairement 
                  comprendre que le film aura les pieds sur terre et l'esprit... 
                  sous terre ! Et ça tombe bien : Edgar Allan fait pleinement 
                  partie des protagonistes de ce récit.
                  Une photo prononcée, sombre ou carrément pâle, 
                  globalement grise comme la peau d'un corps sans vie, des paysages 
                  enneigés, glaciaux et vides, ainsi que quelques instants 
                  magnifiques qui nous rappellent vaguement le Burton de Sleepy 
                  Hollow : l'ambiance est bel et bien mortuaire. 
                  Cependant il manque encore beaucoup pour atteindre cette même 
                  perfection visuelle et technique. Dernier point : les plus fins 
                  connaisseurs et les oreilles les plus aiguisées auront 
                  tôt fait de reconnaître la patte inimitable du compositeur... 
                  Parfaitement choisi !
                  The pale blue eye  narre le récit d'une 
                  enquête sur les mystères d'un meurtres inhabituel, 
                  crime qui devient peu à peu ésotérique 
                  et occulte. Ici la mort plane sur chaque image, chaque personnage 
                  et chacune de leur histoire. Finalement le nom du coupable importe 
                  souvent moins que l'atmosphère. 
                  En conclusion, à la clarté de la réponse 
                  due aux indices clairsemés, sans que l'on en comprenne 
                  forcément les raisons exactes -heureusement-, répond 
                  un twist pas piqué des hannetons et une double enquête 
                  exquise et géniale ; même si ce n'est pas au vieux 
                  singe que l'on apprend à faire la grimace ! Car les marqueurs 
                  scénaristiques restent toutefois évidents et nous 
                  donnent irrémédiablement des pistes : des doutes 
                  qui pointent un peu tôt, un détail qui n'est pas 
                  moteur du scénario...
                  Mais quand c'est bien fait...