Les sons qui composent la musique : une oeuvre qui souffle ses 60 bougies et demeure le 3ème film le plus vu en salles aux USA.
Dans le coeur des Alpes, au sein d'un couvent, une jeune fille échevelée ne semble pas convenir aux canons du lieu : elle est envoyée en tant que gouvernante dans une famille de 7 monstres... je veux dire : 7 enfants, orphelins de mère.
Chef-d'oeuvre du cinéma naïf, bourré de bons sentiments suintants, depuis chaque situations diverses jusqu'à la moindre chanson, La mélodie du bonheur est rempli d'envolées lyriques, derrière et devant la caméra, d'humour gentillet, de positivisme béat, à travers une trame qui restera un archétype du genre (avec Mary Poppins, évidemment : ou comment se faire adopter par les enfants de quelqu'un d'autre). J'avoue que les chansons ne m'ont jamais emporté, même si je n'en nie pas la qualité, on reste toutefois très loin de la puissance et de l'immortalité de celles composées pour West side story. Et l'ambiance "Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" a tendance à me mettre étrangement mal à l'aise : tout juste un très léger fond politique, anti-nazi dans un drama concentré sur la toute fin, situant l'intrigue à l'époque de l'anschluss autrichien, pour nous sauver de cette love story basique, sirupeuse et toute écrite. De la pure guimauve.
Bottant gentillement les fesses d'une discipline militaire trop rude pour des enfants, confondant élevage et éducation, La mélodie du bonheur était sans doute révolutionnaire en 1965, un feel-good movie qui respire le bonheur. Trop ?
