Inclus très officiellement dans l'institution "National
lampoon" mais se réclamant plus facilement et ouvertement
de la série parodique Hot
shots ainsi que des travaux de l'inénarrable
trio ZAZ, Alarme fatale tire réellement
son épingle du jeu d'un genre quelque peu en fin de parcours
et capable du pire.
Car il y a beaucoup d'idées dans ce foutu scénario,
ça fuse souvent pour le meilleur et on rit sans effort
et à gorge déployée. C'est même plutôt
fin et l'étude du genre policier (avec en ligne de mire
la saga L'arme fatale)
s'avère plutôt bien sentie. Du gags à la
mitraillette, bien balancés, bien équilibrés,
où l'on mouline du film au petits oignons, où
on coupe menu-menu afin d'en retirer sa substantifique moelle,
soulignant les moindres tics de situation et de langage, les
décortiquant joyeusement pour le plus grand plaisir du
spectateur, cinéphile ou pas : depuis Le
silence des agneaux à Basic
instinct, en passant par Wayne's world
, le tout merveilleusement agrémenté
de guests luxueuses et d'époque, totalement bien intégrés
à l'intrigue (Charlie Sheen, les Chips, Bruce Willis,
Popeye, les Tortues ninjas ou encore W. Shatner).
Du rire et du... cinéma !