Une merveilleuse histoire du temps est un 
                  film qui ne mérite absolument pas son titre : il aurait 
                  du se nommer "Stephen Hawking" puisqu'il s'agit en 
                  fait d'un biopic des plus frustrants. L'histoire : un apprenti 
                  génie scientifique tombe amoureux d'une belle et fervente 
                  catholique ; mais le génie va tomber gravement malade, 
                  atteint par une maladie dégénérescente. 
                  Si le film est particulièrement soigné visuellement, 
                  pas de maestra mais de somptueux tableaux, les thèmes 
                  alléchants qui le traversent nous laisse envisager une 
                  belle mise en perspective entre ce cerveau génial et 
                  ce corps qui lui échappe, une confrontation entre croyance 
                  et science et, enfin, un exposé scientifique au moins 
                  digne de Interstellar 
                  (étant donné qu'on parle de Kip Thorne dans le 
                  film) avec tout ce qu'il y a de "simple" et profond 
                  à la fois. Mais non : le film bute et ne retient quasiment 
                  de ce personnage que la maladie, se gardant d'approfondir les 
                  thèmes sus-cités, cherchant plus les larmes du 
                  spectateurs qu'en appelant à son intelligence ; ce qui 
                  reste assez choquant dans la mesure où le film se concentre 
                  sur un personnage qui va passer outre son aspect extérieur 
                  et montrer toute l'étendue de son intelligence... Comme 
                  si le scénariste n'avait rien compris au personnage, 
                  refusant une vraie confrontation religio-scientifique (trop 
                  tendancieux), évitant au maximum de se plonger dans des 
                  théories révolutionnaires et passionnantes (trop 
                  complexes pour le spectateur). Il nous restera à apprécier 
                  la réalisation, comme je le disais, le rôle à 
                  Oscar de E. Redmayne dont l'interprétation tient effectivement 
                  de la perfection, une musique somptueuse et le rôle tout 
                  en nuance de cette femme amoureuse, courageuse... presque jusqu'au 
                  bout. Frustrant.