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Delivrance
Budget = 2 M$
BOX OFFICE France = - / ? - ? - 1 464 000 entrées
BOX OFFICE USA = - / 46,1 M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

La confrontation entre urbanisme et ruralité profonde. La civilisation Vs la sauvagerie, où plutôt la vision rétrograde que peuvent avoir certains citadins sur leurs congénères de la campagne. Proche en ce sens d'une thématique vue dans, notamment, Massacre à la tronçonneuse ou La dernière maison sur la gauche (et leurs fameux rednecks dépravés, consanguins, fous et sans morale), Délivrance se veut moins horrifique -au sens cinématographique du terme-, moins complaisant et plus réaliste.
Délivrance symbolise la lutte de deux mondes que tout oppose, et le film avance sans ne jamais prendre réellement partie pour l'un d'entre eux, ces deux mondes ne connaissant finalement que la violence en réponse à leur maux. Une violence défensive et sans fin. Deux univers : l'un moderniste, en continuelle expansion et arrogant au possible ; l'autre archaïque, replié sur lui-même, contre toute forme de d'évolution et au pragmatisme borné. Archétype d'un monde constamment bipolaire que l'on connaît bien et qui évolue avec le temps (Bien / Mal - Amérique / Russie - Mondialiste / Nationaliste).
Tout à la fois cri d'alerte contre une certaine forme de civilisation impérialiste, sans égard aucun envers la nature et ses locataires, et, ici, tout autant en manque de sensations fortes leur rappelant leur nature première (chasse, rafting, camp...) ; une civilisation qui ne peut plus que faire semblant de jouer aux vrais "hommes". La vision qui les oppose est celle de la laideur, de la violence aveugle, de la misère sexuelle. Si le film nous interroge sur notre civilisation moderne et urbaine, ultra sécurisée, civilisation nocive qui envahit les territoires vierges de la planète, il pose également la question d'une toute autre, absolument opposée, qui serait totalement en vase clos, coincée dans ses frontières, refusant l'arrivée de personnes "étrangères", les amalgamant et les assimilant au mal qui leur est / sera fait (même s'ils ne font pas partie de l'entreprise, les envahisseurs seront pris à partie et paieront pour les autres, ceux qui leur ressemble).
Il est à noter que, une seule fois, ces deux mondes se verront réuni... par l'art !
Film brut, brûlant d'actualité à l'heure où semble s'opposer les ultra-mondialistes et les ultra-nationalistes, réflexion poussée à son parosysme. Et il y tant d'autres pistes parallèles qui émergent et que l'on pourrait explorer à loisir : la loi civile / la loi naturelle, le concept tout relatif de sauvagerie, l'humanité et sa marche en avant, le thème de la vengeance...etc.
Éprouvant visionnage d'une œuvre qui vous prend aux tripes jusqu'en sa toute fin ; quand son titre prend alors tout son sens... La "délivrance" pouvant tout autant signifier, en psychologie (connu sous le terme "résilience"), la libération d'un traumatisme.

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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