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Le coin fantastique
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Tarzan
Budget = 180 M$
BOX OFFICE France = 1 735 / 90 657 - 493 000 - 1 374 000 entrées
BOX OFFICE USA = 38,5 / 128,8 M$
BOX OFFICE Monde = 356,7 M$
 

Le début est le récit déstructuré du film, mélange de la légende de Tarzan pour qui ne connaîtrait pas et de l'histoire, ciment de ce nouvel opus. De la poudre au yeux pour mieux masquer son classicisme, celui auquel je m'attendais ? Et bien non : si le film n'ai pas très bon ce n'est pas parce qu'il n'est que redite mais bien parce qu'il ne sait que trop faire de son originalité. Comble de l'ironie. On sent cette volonté d'ouvrir le récit : on va rapidement se concentrer -via un montage ma fois fort réussi et une négation de la chronologie très louable- sur l'après-jungle des aventures de Tarzan et y greffer un tout nouveau récit. Tout se qui se passe avant n'est que rappels et scènes pas franchement utiles. La plus grosse qualité du film est de jeter un regard sur l'immonde colonialisme de cette époque fantasmée, et particulièrement sur le règne de Léopold II qui a la sinistre réputation d'être l'un des plus grands criminel de l'humanité, loin devant A. Hitler. Mais nous ne sommes pas dans un film historique, le spectateur lambda vient là pour s'éclater, se vider la tête, pas pour pour remplir son cerveau... Donc plutôt que de se focaliser et accentuer cet aspect, celui-ci devient plutôt un prétexte idiot pour nous balancer dans les pattes un méchant qui alourdit le film (malgré l'interpétation sereine de C. Waltz) sur un scénario qui n'est ni plus ni moins une suite bâtarde et hésitante, sans grande imagination, que d'aucun nommerait sans doute hommage à certains comics : et cela tombe bien car ce Tarzan se métamorphose en véritable super-héros, succombant ainsi à la mode. Son pouvoir sur les animaux est sans limite, il y a un super-méchant et celui-ci va même jusqu'à kidnapper sa belle ; même si la belle en question n'est plus la faible Jane que l'on a que trop vu au cinéma. Nous ne sommes plus dans une Afrique fantasmée ou un territoire représentant toute la sauvagerie du monde, l'homme blanc est remis à sa place, et il est dommage que le scénario n'est pas suivi ce glissement de thématique et d'idéologie pour nous proposer quelque chose de plus substantiel. Yates livre un film propre mais certainement pas génial, et il est intéressant de voir sa réalisation en quasi simultanée avec Le livre de la jungle, sorti la même année, pour se rendre compte que son travail manque de force, d'imagination, de moment de grâce et d'une véritable vision. Tarzan n'est pas encore revenu.

NOTE : 8-9 / 20

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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