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Le livre de la jungle
Budget = 175 M$
BOX OFFICE France = 1 783 / 277 612 - 1 303 000 - 3 722 000 entrées
BOX OFFICE USA = 103,3 / 364,0 M$
BOX OFFICE Monde = 966,6 M$
 

Qu'il est difficile d'aborder sereinement le remake live d'un cartoon que je considère à la fois comme un petit chef-d'oeuvre et sans doute comme le meilleur film Disney. Alors évitons autant que peut se faire les comparaisons mal à propos et considérons ce film comme une nouvelle oeuvre. Et il faut bien dire que le défi de refaire un film live sur le classique de R. Kipling est réussi. Il se démarque complètement des autres adaptations, à peine relié à son modèle animé par le fil ténu d'une chanson qui n'a pourtant plus rien à voir avec cette nouvelle vision (pas grand chose d'épicurien, une autre vision du monde, plus moderne) et restera un clin d'oeil un peu mal-à-propos ; mais tellement agréable. On conserve le registre de l'anthropomorphisme et force est de constater les immenses qualités visuelles de cette nouvelle version, et je souhaite insister tout particulièrement là-dessus. Les images sont réellement somptueuses, les décors renversants de beauté et de diversité, les effets spéciaux proprement allucinants (rien que le passage de Baaloo se laissant aller, sur le dos, dans la rivière... et les nombreuses scènes de combats !) et derrière tout cela le réalisateur livre ici ce qui est peut-être son travail le plus beau et le plus abouti. C'est avec force d'imagination et d'inspiration qu'il nous permet de nous sentir complètement immergé dans cette jungle somptueuse, traversant les ruisseaux et les arbres géants en même temps que nos héros. L'histoire parait toute nouvelle : celle d'un homme parmi les animaux, un petit d'homme qui cherche sa place parmi un peuple qui n'est pas le sien mais qui l'a pourtant élevé, une culture qui n'est pas la sienne, étranger qui peine parfois à s'intégrer. L'histoire d'une jungle avec des lois, des hors-la-loi, des maîtres et des esclaves. Mais le centre de cette nouvelle histoire est celle d'une haine : la haine de l'autre, de la différence, haine viscérale et irraisonnée personnifiée par Shere Khan (être absolument buté puisque, finalement, il s'est bel et bien vengé en tuant l'homme). Exit une certaine idée disneyienne du "marxisme" (voir Le livre de la jungle), le film est ancré dans son époque, la nôtre, et on peut même, en poussant la réflexion assez loin, y voir la réponse d'Hollywood aux idées extrêmistes d'un certain D. Trump ; ici nous avons à faire à un monde coloré, bigarré, une ôde à l'entraide entre les peuples, par delà des lois par fois trop rigides, même si cela bouleverse des traditions vieillissantes (les astuces). On y parle d'intégration, d'unité et d'évolution dans le respect et un certain sens du cadre, car il n'en reste pas moins ce besoin de lois pour lutter contre la dictature du plus fort. Une oeuvre vraiment très, très impressionnante, aux scènes marquantes ; un ton en-deçà de l'original mais ayant trouvé avec justesse sa voie.

NOTE : 15-16 / 20

La critique des internautes
 

 


NOTE : -/20

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