Abrams poursuit son entreprise de dépoussièrage 
                  du 7ème art, après Cloverfield, en tant que producteur, 
                  voici Star Trek, en tant que producteur-réalisateur. 
                  Et l'introduction a le brio de vous plongez au coeur même 
                  de ce film avec fougue et intelligence : c'est extrêmement 
                  moderne, dramatiquement intense et complètement respectueux. 
                  Et le réalisateur va bien plus loin : sa caméra 
                  à l'épaule fait des merveilles au niveau du réalisme 
                  des scènes, la réalisation est beaucoup plus impliquée, 
                  parfois même audacieuse pour ne pas dire savante ; jamais 
                  l'Enterprise n'avait été filmé ainsi !!! 
                  Mais c'est sans doute le scénario qui reste le plus brillant 
                  : une préquelle qui ne risquera pas de heurter la sensibilité 
                  des Trekkies puisque, sans trop en dire, tout reste à 
                  refaire à la fin et le statut de passé parallèle 
                  ouvre d'immenses possibilités et permet une large gamme 
                  de liberté de lecture ; mais de toutes façons 
                  Abrams s'offre sur un plateau une saga mourante et déjà 
                  beaucoup remaniée. Star Trek a enfin trouvé une 
                  nouvelle jeunesse : celle de ses interprètes comme celle 
                  de ses personnages, campés et définis dans un 
                  grand respect, une autre plus thématique (laisser de 
                  côté la philosophie de baleine des premiers épisodes 
                  est en soit une excellente idée...) et une dernière 
                  plus visuelle. En lançant les bases même de la 
                  saga on lui donne une nouvelle justification. Et puis la trame 
                  est aussi habile que maline, entre action sans temps morts, 
                  humour imparable et surprises de fond (notamment l'histoire 
                  d'amour qui semble couru d'avance...). Les FX reste surprenant 
                  (mais n'oublions pas qu'ILM avait bossé sur certains 
                  autres Star Trek), et c'est une gageure, le film s'autorise 
                  à être sexy, le méchant est bien plus dense 
                  que d'habitude, ses motivations presque louables, sa folie touchante. 
                  Le travail sur le temps est de toutes façons intéressant. 
                  Notons quand même quelques facilités mais, si pour 
                  vous Star Trek n'est qu'une série de vieux avec des acteurs 
                  en pyjamas et une caméra secouée de droite à 
                  gauche durant 3 secondes à la moindre explosion, alors 
                  courez vous faire une autre opinion d'elle !
                NOTE : 15-16 / 20