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Repossession mambo

Miguel SAPOCHNIK
(12)

Ceci n'est pas le futur... mais le monde de demain ; les Repo men sont mandatés pour venir récupérer les organes que les gens ne peuvent plus payer ! Le pitch peut paraitre tiré par les cheveux, mais le regard est grinçant sur cette société capitaliste ultra-libérale qui peut aller jusqu'à monayer la vie humaine, récupérer de force au dépens de toute morale et très légalement ce qui nous est pourtant de plus essentiel (on pense à ces pauvre gens jeter dans la rue faute de ne pouvoir payer leur maison suite à de vilaines arnaques immobilières). On nous présente des anti-héros qui bossent pour les méchants, une dose de gore chirurgical et un monde des plus crédibles. Bien évidemment le retournement de situation, la prise de conscience du héros est attendue depuis le début mais reste complètement dans l'esprit de dénonciation du film, conforme au message : se mettre à la place des victimes et retrouver un rien d'humanité. S'ensuit un scénario beaucoup plus prosaïque, une très classique traque sans âme (quoique la scène d'opération vaut le détour !) jusqu'en un final totalement déjanté avec tout ce que cela implique : une grandiloquence évidente, du gore douloureux et un ton carrément anti-hollywoodien puisque nous serons à mi-chemin entre la scène de sexe implicite et la chirurgie salvatrice, entre la douleur et le plaisir ; une scène d'amour extrême aussi idiote que belle qui compte parmi les plus incroyable jamais vu depuis Crash. Très osé ! Pas de robot, de FX à tout-va, de haute technologie (un peu) ni de super méchant, seulement quelques hommes dans un système immonde et devenu peu à peu inhumain... ça vous rappelle quelque chose ?