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Le procès
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Le film débute par une fable...
Un quidam est réveillé par deux étranges hommes aux questions absurdes et aux accusations vagues.
Si Welles porte le film à bout de caméra, usant d'un langage visuel édifiant, puissant et signifiant, tout dans ce Procès participe à nous déstabiliser et nà ous éblouir. La manière subtile et immensément variée, étudiée, que possède le réalisateur pour composer chacun de ses cadres, les mouvements amples et les contre-plongées ambiguës, les plans longs qui dissertent aussi bien que les dialogues, ainsi que les longs travelings qui vous emportent. Le plafond bas des décors de la 1ère scène ressemblent à ce destin qui nous menace, nous tombe dessus, contrastant avec les décors surdimensionnés de la banque, du théâtre, du tribunal ou encore des extérieurs qui signifient l'immensité des possibilités d'une vie qui bascule soudainement. Le noir et blanc souligne les contrastes de cette même existence. Les images incongrues qui parsèment l'oeuvre renforcent l'étrangeté des situations.
Le procès est une charge éloquente envers les lois abscons des hommes, celles que l'on est censé connaître mais que personne n'est censé nous enseigner. Une aberration sociologique et bien peu démocratique. Le film dans son entièreté est une dénonciation de cette justice littéralement aveugle qui se vend et cède, entre autres, aux sirènes d'avocats tout puissants.
Anthony Perkins prête sa silhouette déguingandée et son naturel naïf et gentil aux traits de ce Mr K, pris dans un drôle d'engrenage, un mécanique ubuesque et totalement insensé, irraisonné, grotesque.
Le procès est l'archétype du film kafkaïen pleinement réussi, à l'image d'un Brazil, à la grande perfection esthétique, profond, dense, intense, fou et fascinant de bout en bout, comme un cauchemar éveillé et prégnant dans un monde de toute façon labyrinthique, au sens propre comme au sens figuré.
Le procès
est un chef-d'œuvre éclatant.

NOTE : 19-20 / 20

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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