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Pacific rim
Budget = 190 M$
BOX OFFICE France = 2 276 / 111 352 - 510 000 - 1 019 000 entrées
BOX OFFICE USA = 37,3 / 101,8 M$
BOX OFFICE Monde = 411,0 M$
 

2h10 de bonheur pur et simple et comme on n'en fait que trop rarement. Pacific rim est avant toute chose un film étrange d'où se dégage une drôle d'atmosphère : une excellente explication quant à son manque de succès en salle ; ce film est un manga live que sauront apprécier tous fans et tous puristes du genre, une oeuvre "japonisante" à tous les niveaux, que ce soit visuel (les belles mécaniques, les faciès nippons, la passion des robots organiques) et thématique (le genre kaiju eige, le mélange homme / machine). Pas tout à fait ce qu'un public occidental a l'habitude de voir au cinéma (Cf. la quasi absence de sortie européenne et américaine des derniers crus et succès du genre au Japon tel que One piece Z). Ce qui m'a réellement le plus impressionné restera sans aucun doute la réalisation O combien humble de Del Toro : un abus sublime autant que justifié de contre-plongées, vraiment très peu d'envolées lyriques gratuites, une réalisation presque épurée, sans esbroufe et surtout une leçon de cinéma pour un certain M. Bay dont les oeuvres se compilent au montage... voir un plan, durant un combat entre deux mastodontes, durer plus de 10 secondes est un pur enchantement pour les yeux (et le cerveau...). Et pourtant Dieu sait si ces combats sont homériques, titanesques : mais la réalisation étant au service de l'histoire, ils en deviennent d'une fluidité rare et donnent au film une sensation d'équilibre parfait. Certains ont trouvé que le film pêchait par son scénario ? Un peu, oui : mais l'intéret est ailleurs que dans cette vague toilel de fond. Les grandes lignes sont entendues mais le scénario, de par son sérieux, met au rencart tous les Transformers et Godzilla de la création, ce même scénario qui puise dans une multitude de micro-idées qui sont autant de ressorts dramatiques (le drame du début, un kaiju qui sort de nulle part...etc), d'approfondissement psychologique (la séquence avec la petite fille est vraiment forte) et de surprises savamment dosés (le fin mot de l'histoire, entre autre) ; même si nombre de ces ressorts restent clichés, même si les sentiments sont chiqués, même si la psychologie aurait mérité d'être bien plus audacieuse de par cette connexion cérébrale qui était une opportunité unique : on se laisse prendre au jeu vraiment très facilement. Et si l'on se laisse prendre si bien c'est grâce à des acteurs, pas forcément connus, mais auxquels on s'identifie aisément et dont la symbiose sur l'écran ne fait aucun doute : la love story en katimini est par ailleurs d'une grande finesse. D'ailleurs la structure même du scénario leur laisse beaucoup d'espace au milieu du métrage, et c'est plutôt inhabituel. Les effets spéciaux sont proprement monstrueux, merveilleusement mis en avant, on en à la fois pour notre argent et plein les yeux, les images atteignent bien souvent le sublime -si bien qu'on les croiraient presque dessinées par les meileurs graphistes nippons-, la photographie est léchée et la musique est absolument entétante, obsédante et elle dessert à merveille le côté manga du projet. Un film catastrophe XXL, un film de gladiateurs du futur. Un blockbuster, certe, mais un blockbuster avec une âme, une âme d'artiste ; et une petite dose d'humour carrément savoureuse (le mouvement perpétuel ou la scène post-générique !). Un régal pour les yeux qu'il faut savoir apprécier tel quel : n'oubliez pas que H. Hawks avait tort...

NOTE : 15-16 / 20

La critique des internautes
 

 

NOTE : - /20

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