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Midsommar
Budget = 22,5 M$
BOX OFFICE France = 134 / 10 476 - 61 000 - 123 000 entrées
BOX OFFICE USA = 6,6 / (10,9) / 27,4 M$
BOX OFFICE Monde = 48,0 M$
 

Depuis le temps qu'on vous dit qu'ils prennent de la drogue à Hollywood...
Le superbe essai que fut Hérédité ne sera transformé qu'en regard de la réalisation ciselée, qui aime jouer avec la lumière et l'espace. Très soignée.
En fait Midsommar semble reprendre l'atmosphère, et un peu de la thématique finale, du précédent film de Aster -cette conclusion à laquelle je n'avais absolument pas adhérée- pour en faire une oeuvre à part entière. Midsommar c'est la narration d'un voyage estudiantin en Suède qui se transforme littéralement en trip dans une étrange communauté locale aux comportements perturbants, au gré d'une longue cérémonie bucolique et sectaire.
Après une introduction aux personnages -ou plutôt à l'héroïne, seule- et au trauma de la dite héroïne (trauma qui techniquement ne servira strictement à rien...), sitôt arrivé en Europe le nouveau film de A. Aster semble bien perché, souvent à la lisière du ridicule et, de toutes façons, s'étiolant au fil des minutes.
Le problème de cette oeuvre c'est que diégétiquement elle ne tient pas debout. Nos visiteurs américains gobent tout et beaucoup trop facilement, sans ne presque jamais tiquer, semblant à peine réagir au pire : contrairement au spectateur qui attend du signifiant et non pas les explications complètement farfelues du scénariste (ce n'est pas grave : c'est culturel !!). Après la 1ère séquence choc n'importe qui aurait bien évidemment pris ses jambes à son cou et il aurait fallu une pirouette -vu l'usage de drogue dans l'histoire, elle était toute trouvée- pour que l'on adhère un tant soit peu. Si les moments chocs nous réveillent de notre torpeur scénaristique, le film restera toujours très vaseux, titubant, alignant les séquences prêtant à sourire alors que ce n'est jamais le propos de l'histoire, voir finissant carrément en éclats de rire pour ma part.
L'auteur a beau essayer de créer de toutes pièces des rituels sans âge, crédibles, tangibles en tous les cas, il n'y parviendra qu'en de rares occasions ; c'est-à-dire lorsqu'il use d'effets alors que son oeuvre c'est construite loin des fastes et du tape-à-l'oeil Hollywoodien. Si l'on reste loin de la série Z dans laquelle le film aurait très bien pu verser, on se retrouve dans un croisement improbable entre Le dernier monde cannibale et Wicker man, loin de toutes réflexions à propos de la religion, des cultes, de la mort...etc. Vous n'imaginez pas ma déception.

NOTE : 6-7 / 20

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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