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La machine

François DUPEYRON
(10-11)

Un essai français mitigé mais jamais déplaisant. Le sujet n’est pas neuf, la trame scénaristique aurait dû être moins linéaire (elle n’est pas banale ni médiocre) afin de laisser place à la surprise et au plaisir. Je m’attendais à plus d’ambiguité (comme la fin le laisse un peu supposer ; le geste arrété de Zito/marc sur son fils/Zito, également) voir à de croustillants face à faces, à peine ébauchés lors du duel Zito/Marc dans la cave (Cf. pourrais-tu détruire ton propre corps ?) qui aurait donner complexité et profondeur au film. Depardieu est Depardieu (tant mieux !), Bourdon n’est pas Depardieu (un rôle difficile il est vrai, mais l’identification reste superficielle : abscence de tic…) et le gosse n’est ni l’un ni l’autre (seule la réalisation efficace nous donnera le frisson). Côté hors écran, le réalisateur connaît ses classiques et il donne à son son œuvre une énergie dont peu de ses confrères nationaux sont capables ; certes , ce n’est pas du Hitchcock, la composition spatiale et la composition inter-plan s’apparente plus à un style visuel que psychologique. Tant pis l’effet fonctionne… surtout si l’on considère les deux scènes de meurtres, atroces et jouissantes, qui vous font carrément frémir (réalisation, alors, très nerveuse, Depardieu très réaliste, effets chocs) et qui ne passerait pas outre-Manche. En conclusion, loin d’être ennuyeux, le film pêche plus par le fait que l’on ne pénètre pas assez souvent cette barrière-écran. Alors l’esprit à le temps d’être critique.