Issu de la période « classique »
de Disney, tout est là : une histoire solide empruntée à une œuvre
réputée et immortelle, des animaux qui causent et qui chantent, le souci du détail dans l’adaptation et les images, un
humour frétillant, des trouvailles en tout genre, des surprises… et le spectateur se fait toujours
prendre au jeu !
Disney fait sien le thème de l'orphelin, l'être différent adopté comme s'il fut sien par une famille et sauvé de la mort ; puis rejetté. Un enfant qui grandit et qui va devoir choisir sa voie d'adulte.
J'adore les couleurs chaleureuse du Livre de la jungle, la colorisation à la main, j'adore chaque détail de chacun des décors représentant le monde merveilleux de la jungle
(que ce soit les animaux,les plantes exotiques, les temples mystérieux…), j'adore l'animation des animaux, autant de caractères et de personnalités très représentatives socialement. On y retrouve le militaire coincé, le baba cool, le politicard cupide, le menteur et beau parleur, les faux-amis ; et l'un des rares personnages féminins possède un caractère bien trempé. Sans oublié le puissant et charismatique Shere khan, celui qui refuse la différence et est mu par la peur : il est le danger, l'extrémiste aveugle à éliminer pour sauvegarder la liberté de chacun. Chaque instant de ce cartoon est devenu culte par la force des choses, par l’intelligence
du tout et grâce à ces chansons que les autres ont tant de mal à imiter :absolument délicieux
!
Et la morale n'est jamais en reste dans ce film qui pourrait avoir des relents anti-humains (d'ailleurs le vil singe veut ressembler aux hommes !) : une oeuvre épicurienne,
animée sur un air de jazz, où certains préfèrent ne pas
travailler et se contenter de peu (on est heureux lorsqu'on ne possède rien), naturalistes en herbe, non raciste, tolérant mais pour autant se méfiant de l’espèce humaine. Le livre de la jungle
est une vibrante, magnifique, éloquente ode à la liberté, un peu arnar sur les bords, donc loin de ce qui pourrait être le colonialisme, le matérialisme ou même le capitalisme. La fin, abrupte et belle, m'a toujours joliment remué : ces deux protecteurs qui laissnt partir leur protégés, en chantant. Parce que ce dernier semble heureux.
Tout le contraire de la version live et humaniste… à ses
dépens.
Pas bête.
NOTE : 17-18 / 20
