Le diable se cache-t-il dans les détails ?
Certainement pas dans ceux qui jalonnent paresseusement cette relecture live de la fameuse histoire où une petite fille hawaïenne rejetée trouve et découvre un alien hyperactif, lui aussi rejeté.
Un remake sans grand intérêt cinématographique, simple produit destiné à rameuter -Ô surprise !- de nouvelles générations et laisser de bien menues surprises au-delà des grandes lignes (l'éducateur change de sexe et se dédouble, l'absence de Gantu, la transformation de Jumba et Pikly en humains...etc) : le choix étant clairement de modifier maintes petites choses, beaucoup afin d'alléger le budget FX, sans innover réellement, se gardant bien de ne prendre le moindre risque. Pourquoi pas.
Mais peut-être que le pire ne se trouve pas dans l'idée même du film mais demeure dans cette réalisation insupportable et ce montage charcutier, voir dans ce visuel assez laid, ou encore dans cette humour épais et toujours facile. Voir dans la multitude de mauvaises idées scénaristiques et cette fâcheuse tendance à gommer ce qui faisait le piment du cartoon.
Sur le pitch de base on aurait pu avoir une œuvre plus équilibrée, où, par exemple, les deux E.T. auraient été mieux utilisés tout au long du film et auraient servi l'histoire, usant de l'humour naturel d'un Zach Galifianakis, ici tristement méconnaissable.
Ce nouveau Lilo & Stitch se découvre comme un grand spectacle qui satisfera le grand public, mais qui ne gommera jamais chez certains d'entre nous cette persistente impression de revoir un film que l'on n'aimait déjà que très moyennement à la base. Ce que l'on ne fait jamais habituellement, non ?
NOTE : 6-7 / 20
