Un vieux secret suit un homme dont l'existence est lourde de 
                  drames et qui se croit, par conséquent, abandonné 
                  de Dieu ; un film profondément chrétien et qui 
                  se veut étonnant de par son traitement. Sur le papier 
                  en tous les cas. Car le scénario va très vite 
                  basculer dans le condescendant, manquant de finesse dans les 
                  rapports psychologiques entre les personnages, mais pour autant 
                  sachant rester efficace. Car il pose une question essentielle 
                  : comment se relever d'un drame abominable ? Refusant d'être 
                  larmoyant, adoptant une attitude positive, l'histoire va forcément 
                  nous surprendre mais pas toujours dans le bon sens. Après 
                  un embryon de réflexion gentillette sur la supposée 
                  "méchanceté" du Divin, au bout de 3/4 
                  d'heure elle devient grossièrement taillée dans 
                  le roc, qu'importe les diverses croyances des spectateurs. Que 
                  nous dit en substance ce film ? Que Dieu est incapable de défendre 
                  le libre-arbitre humain, pilier des religions monothéistes, 
                  n'en déplaise aux athées ? Ou plutôt qu'il 
                  laissera notre héros deviner cet élément 
                  capital à sa survie / son pardon dans le but de ne pas 
                  égarer le spectateurs dans des considérations 
                  intellectuelles (sic !)... Après un petit cour élémentaire 
                  sur la Trinité, une leçon très classique 
                  sur le Bien et le Mal, une vision simpliste et O combien simplifiée 
                  des miracles (just for fun), un regard biaisé sur la 
                  tolérance, l'histoire atteint enfin le coeur de son sujet 
                  : le pardon. Ambitieux, voir osé, il faut ici saluer 
                  l'effort thématique et sa conclusion. Et si le film peut 
                  se targuer d'avoir un bon fond (on n'est jamais seul dans les 
                  épreuves ; pardonner c'est avancer), sa forme est clairement 
                  ankylosée et, pour certains, pas très loin du 
                  sacrilège ; au mieux, ça ressemble à une 
                  mauvaise pub américaine pour une église locale. 
                  C'est même métaphoriquement un peu épais 
                  et ce n'est pas la réalisation sans relief qui saura 
                  arrondir les angles. L'issue du film nous est d'ailleurs clairement 
                  connue. 
                  Et on en vient finalement à se demander : mais pourquoi 
                  lui ???
                NOTE : 8-9 / 20