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Le coin fantastique
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Crimson Peak
Budget = 55 M$
BOX OFFICE France = 840 / 18 649 - 156 000 - 301 000 entrées
BOX OFFICE USA = 13,1 / 31,1 M$
BOX OFFICE Monde = 74,7 M$
 

Une simple histoire de fantôme ? Oh que non ! Mais avant l'histoire en elle-même, ce qui nous saute aux yeux c'est l'extraordinaire beauté picturale de cette oeuvre, renversante, chaleureuse, pastelle comme une oeuvre colorisée et horrifique des 60's ; on s'y sent comme chez soi. Et puis il y a la griffe "Guillermo", tellement éloignée des canons du genre : c'est un film non pas de fantôme, mais "où il y a des fantômes", créatures au design définitivement original et ravageur pour un film décomplexé et réalisé par une main gantée de velours ; une réalisation aussi délicate qu'une danse de salon. Un bijou à contempler sans se lasser, de la photo aux décors en passant par les costumes. Le premier point intéressant de cette histoire est de prendre à rebrousse-poil un simple film en costume, une love story d'époque, et de la pervertir sublimement par le biais de l'épouvante : on y fait exploser les codes du genre par une ambiance gothique et noire, un mystère opaque, une violence sanglante et des décors sublimement glauques. Loin des dérapages hideux de la saga "Paranormal activity", le manoir de Crimson Peak possède une âme, tenant son rôle de personnage à part entière dans le film, loin de se contenter d'être un simple décor à la beauté décadente et dans lequel on crève d'envie d'aller y faire quelque pas angoissés. Del Toro y déploie tout son univers, chaque détail participe à ce sentiment étrange et presque gênant qui se dégage de son film : cette machine qui refuse de fonctionner, ce sol poreux, cette terre rouge sang, ce toit troué et enneigé, ce sous-sol inédit et inquiétants, ces fantômes absolument abominable et ensanglanté, ces relations ambigues entre les personnages ; jusqu'aux papillons. Del Toro a (presque) réussi ici à faire ce que Burton avait réalisé avec Sleepy Hollow : car l'oeuvre y est nveloppé d'un mystère qui va cependant manquer de nous surprendre puisque très ancré dans la tradition des films Hammer (le personnage principal a pour nom "Cushing"). Délectable.

NOTE : 13-14 / 20

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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