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Chroniques martiennes
Détails du film sur InCiné

Micheal ANDERSON
(10-11)

1999 : un premier homme met les pieds sur Mars ; les 1ers colons suivront. Voici un film digne d'intéret mais absolument trop daté, ancré dans une époque où la vie sur la planète rouge était encore un fantasme presque crédible. L'angle d'approche de cette colonisation y est pourtant assez réaliste (même si on est loin des frasques d'un Mission to Mars) jusqu'à l'arrivée pas assez temporisée des fameux martiens, risibles et un peu génés par leurs lentilles optiques. On passera alors outre le subterfuge d'adaptation de l'homme à l'atmosphère de la planète, ce qui permet d'éviter les combinaisons lourdes et inexpressives, les FX antediluviens et même raté au regard d'un 2001 bien antérieur. S'il faut gardé un regard "d'époque", rapport au langage, aux idéaux, aux savoirs scientifiques, au style art déco, au tempo très posé (ah ! Ces astronautes qui se bourrent la tronche en arrivant !) pour un film qui fait quand plus penser à un western de l'espace qu'à une véritable oeuvre de SF assumée (gunfight, repas, camp...). De toutes façons Anderson reste un très, très solide artisan. Si le film ne fonctionne pas vraiment ce serait plutôt une question de scénario : extrêmement brouillon, très mal pesé, tellement que l'on retrouve le découpage non-cinématographique des épisodes d'origine (l'intro, l'épisode des prêtres, celui du bar, la martienne qui disparait de l'histoire...), manquant cruellement de mystère et manquant d'exciter réellement le spectateur (les martiens nous sont exposés trop tôt, les visites de la cité sont trop vite pliées et les "boules vertes" censées relancer le film ne le font qu'un court instant... puis disparaissent à leur tour... dommage), mal aidé par un montage qui semble-t-il patauge avec cette matière première trop diffuse. Le côté intellectuel de l'oeuvre n'est jamais vraiment développé (la folie des hommes sur Terre, l'écologie, l'esprit colonisateur de l'humanité...) et quand l'oeuvre prend un tournant quasi philosophique ce sera à la toute fin. Un remake prenant pour cadre une plus lointaine galaxie ne serait pas de refus...