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Basement

Robert ALTMAN
(17-18)

Fantastique comme le rapport existant entre les jumeaux de « Dead ringers » : impalpable moite, clinique. Deux histoires d’après H. Pinter, la première, drôle, intrigante, un huit-clos claustrophobique, le plus réaliste des deux sketches, magnifiquement photographié et interprété, réalisé avec une inspiration qui ne fait jamais défaut et un classicisme génial. Il n’y a pas de moral, de début ni de fin. Il ne s’agit que d’une « impression cinématographique » : il y a bien une histoire mais l’auteur ne nous en révèle pas toutes les subtilités. Le second, plus étrange encore, expose, en vrac : la vie d’une vieille femme qui vit enfermée, deux jeunes gens qui cherchent un propriétaire, un mari qui conduit une camionnette sur la glace, un aveugle qui veut que la vieille dame rentre chez son père, un appartement avec de froids sous-sols. Voilà. C’est une impression, une estampe hors du temps, sans raison mais logique. Le sublime est atteint dans cette œuvre méconnue de l ‘auteur.