Quand les vieux donnent des leçons aux p'tits djeuns... Après une sortie explosive le week-end dernier, après une semaine de dingue (lundi, le film perdait 53 % de kazaks quand les copains oscillaient entre 64 et 83 % !) Borat passe de 837 copies à 2 566 écrans et prouve que le film sera LE plus gros évènement de l'année après Pirates des caraïbes 2 ! Autre raison de se réjouir -et pas des moindres- Borat est LE numéro 1 qui a effectué la plus belle deuxième semaine de l'année : 1/ en restant accrocher à son poste (ce qu'aucun film n'avait fait depuis début septembre) 2/ en gagnant quelques pourcent alors que le précédent record annuel en date (Invincible) en lachait 29 ; on avait pas encore vu un film réunir ses deux conditions depuis si longtemps... On peut d'ors et déjà lui prédire encore 12 M$ de recette la semaine prochaine, un nouveau week-end record -en tout les cas au-delà des 15 patates- et, par conséquent, une carrière qui pourrait grimper jusqu'à 150 M$, soit en bonne place parmi les 10 plus gros succès de l'année... mais avec un budget entre 4 et 12 fois moins importants que ses colocataires du Top 100 !!! Bon OK : c'est pas encore Noël mais le public fait un petit plébiscite pour Santa Clause 3 de Michael Lembeck puisque seulement un quart de ses spectateurs quitte le circuit. Mais on est encore très, très loin des 140 patates des 2 premiers tomes et on reste plus proche du bide. Pour sa part Souris City ne se démène pas trop mal non plus puisque le précédent cartoon estampillé DreamWorks, Nos voisins les hommes, perdait pas moins de 30 % au deuxième tour (mais avait près de 20 millions de dollars d'avance au premier et finissait avec 155 millions de billets verts...).
Et pis voilà nos p'tits djeuns : honneur au plus fournis en écrans, L'incroyable destin de Harold Crick, nouveau film de Mark Forster, s'il ne fait pas des étincelles -loin s'en faut- se pose comme le plus beau début des 4 films de Mark ; hélas il n'aura certainement pas la superbe carrière d'un Neverland (52 M$) ou d'un A l'ombre de la haine (31 M$). Aucune nouveauté n'avait démarré en tête et si bas cette année... Nouvelle claque pour l'immortel Saw 3 (Saw 4 étant prévu pour une sortie le 26 octobre 2007 avec David Moreau et Xavier Palud aux commandes) qui a d'ailleurs multiplié son budget par 7 et pourrait, après le week-end du Thanksgiving, se rapprocher de Saw 2 (87,0 M$) mais rester le moins rentable du lot (le 1er multipliait son budget par 50, le 2nd par 20). Histoire de se remonter le moral, la remontée de Babel d'Inarritu, avec Brad Pitt et Kate Blanchett, est de très bonne augure pour la carrière du film à travers le monde. Son passage du Top 20 au Top 10, son wide release, une assez solide moyenne par copie et son parcours qui, déjà, peut prétendre tenir la dragée haute au meilleur film de son auteur (21 grammes : 16,2 M$) ne peut que rassurer quant à la qualité du produit... Maintenant on est drôlement impatient de ce côté de l'Atlantique ! Les infiltrés (remake de Infernal affairs) de Scorcese restera encore une bonne tête au-dessus de tous ce beau monde et passe son 6ème week-end dans le Top 10 ; chapeau ! Revenons un instant au genre "horrifique" avec la sortie quasiment anecdotique de The return (la bande annonce n'est pas très engageante non plus...) par le réalisateur de The warrior ; mais que dire de plus si ce n'est qu'un si banal début ne peut qu'amener le film à un modeste remboursement par... 1 ? Le prestige de Chris Nolan est, lui aussi, remboursé en salles ; mission accomplie. Tout cela suivi par la plus triste des nouvelles : le nouveau film de Ridley Scott, Une grande année, enregistre le pire démarrage de son auteur depuis 1492, il y a 14 ans ; sa moyenne par copie est carrément indigne d'un aussi grand réalisateur (1 800 $ contre 11 000 pour Borat...) ! Et ce malgré Russell Crowe et une certaine Marion Cotillard... Bouh !!!
Basta Mémoires de nos pères de Clint eastwood, Man of the year de Barry Levinson, Les rebelles de la forêt et The queen de S. Frears, toujours au-dessus du lot.
Accueillons maintenant Bad times (titre crétinoïde de Harsh times, jugé sans doute imprononçable par quelques prétentieux plus bêtes que méchants...), première réalisation du scénariste de SWAT et Fast and furious. Rien de comparable au niveau des chiffres mais rien de comparable non plus au niveau de la distrib' ; à noter : le film obtient une meilleure moyenne / copie que Une grande année... Suite avec Flicka de Michael Mayer (La maison du bout du monde), Marie-Antoinette (S. Coppola), Coast guards d'Andrew davis, avec Kevin Costner et Aston Kutcher, et leurs chiffres de fin de carrière assez déprimants. Remontée -mais également descente des copains- de Facing the Giants, aussi petit que costaud : son budget est multiplié par 83 !!! Courir avec des ciseaux devrait fermer la marche funêbre.
Nada mas por et The grudge 2 de Takeshi Shimizu, Au nom de la liberté, avec Tim Robbins, Employee of the month, One night with the king et The marine.
Derrière, Volver et Almodo approchent du demi-million de dollars avec conviction (- 13 %), on annonce les sorties limitées de Copying Beethoven de Agnieszka Holland (avec Ed Harris et Diane Kruger) et de Fur, an imaginary portrait of Diane Arbus, de Steven Shainberg (La secrétaire), avec Nicole Kidman et Robert Downey Jr ; ce dernier s'en sort très bien avec 7 500 $ de moyenne par copie contre 5 000 de moins pour les autres petites nouveautés (dont Come early morning de l'actrice Joey Lauren Adams)... La sortie de la version 3D de La nuit des morts-vivants (un nouveau remake, donc) se fait discrète.