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Les chiffres de lundi-mardi nous offreront-ils un quatuor de nouveautés en rang d'oignons comme le 29 août dernier ? OUI !!!

BOX-OFFICE (du 15 au 21 novembre 2006)
Rang

Titre

Entrees
Variation hebdo
Cumul (Millions)
Budget
Nbre de salles
1
Prête-moi ta main
547 000
- 23 %
2,322
8,9
532
2
Ne le dis à personne
440 000
- 28 %
1,912
11,7
480
3
Borat
354 000
New
0,354
18
269
4
Babel
201 000
New
0,201
25
250
5
Le concile de pierre
133 000
New
0,133
22
377
6
Le prestige
123 000
New
0,123
40
282
7
Azur et Asmar
121 000
- 27 %
1,054
8
551
8
Scoop
114 000
- 45 %
0,652
4
312
9
Le dahlia noir
113 000
- 51 %
0,344
50
311
10
Désaccord parfait
111 000
- 42 %
0,303
8
336
11
Sexy dance
105 000
New
0,105
-
97
12
Les rebelles de la forêt
87 000
- 34 %
1,438
85
484
13
Indigènes
67 000
- 46 %
2,926
14,5
337
14
Le labyrinthe de Pan
61 000
- 40 %
0,339
5
202
15
The queen
42 000
- 47 %
0,805
-
271
16
Une vérité qui dérange
31 000
- 14 %
0,373
-
117
17
Le Diable s'habille en Prada
30 000
- 57 %
2,156
45
161
18
Shortbus
28 000
- 43 %
0,077
7,2
86
19
Little miss sunshine
27 000
- 25 %
0,828
8
101
20
Mon colonel
26 000
New
0,026
5
105
-
Libero
- 000
-
(0,050)
-
70
-
Poltergay
- 000
-
(0,510)
7,2
390
-
Toi et moi... et Dupree
- 000
-
(0,050)
54
55
-
Mémoires de nos pères
- 000
-
(0,461)
90
280
-
Alex Rider : stormbreaker
- 000
-
(0,298)
40
329
-
Lady Chaterley
- 000
-
(0,076)
2,3
75


Ils ont tous deux la main et tout le monde le sais ! Prête-moi ta main (qui devient l'un des 10 plus gros succès de l'année), d'Eric Lartigau avec A. Chabat et C. Gainsbourg, et Ne le dis à personne de Guillaume Canet n'avaient aucune raison de bouger la semaine passée, ils n'en n'ont pas plus cette semaine-ci. Pourquoi ? Parce qu'ils chutent tout deux très raisonnablement, pour ne pas dire brillamment, parce que la concurrence n'a pas fait un pli et parce qu'on est dans un période de transitoire avant les grosses machineries hivernales. Laissons les gros budgets au placard et parlons un peu de cinoche, celui qui enchante les foules par la grâce des idées, des concepts... et du marketing intelligemment fait ; le phénomène Borat (de l'auteur du déjà hilarant Ali G : moins de 100 000 entrées sur sa carrière) -puisqu'il s'agit bien évidemment de lui- ne fera pas aussi bien qu'aux States des U.A. mais sera somme toute fidèle à sa réputation : le kazak met à mal les concurrents (il enregistre 2 fois plus d'entrées que son plus proche adversaire !), aussi costauds soient-ils sans pour autant mettre la barre si haut que celà (moins de 300 copies...). La moyenne par copie est grasse et le verdict du bouche-à-oreille se fait attendre.
Le défilé des nouveautés se poursuit avec Babel, d'A. Inarritu qui a le grand mérite (Brad Pitt aidant...) de se positionner en seconde position des bleus ; rappelons les chiffres du bonhomme ; Paris je t'aime : 173 000 ; 21 grammes : 204 000. Comme je le disais, il y a de la constance, mes enfants, de la constance... Là aussi on attend beaucoup de sa seconde semaine d'exploitation. Mais tout celà n'est rien comparé aux chiffres réellement catastrophiques de Le concile de pierre, malgré un gros budget, pleins de petits nécrans et une certaine réputation. Les oeuvres de Jean Christophe Grangé semblent désormais vouées à la seule littérature si l'on considère les chiffres de Les rivières pourpres (973 000 spectateurs en 7 jours) puis ceux de L'empire des loups (429 000 détectives). Les quelques 3 patates de recette prévisionnelle risquent d'être un peu short. G. Nicloux ne tient pas encore là son premier film millionnaire (il débute quelque part entre Cette femme-là -77 000 entrées- et Une affaire privée -174 000 entrées) et les 459 000 spectateurs de son affaire privée (4 millions d'investissement...) ne sont en rien garantit par la froideur des premiers fans. Pour sa part, les débuts du Prestige -en forte période de concurrence il est vrai- sont tout aussi catastrophiques que le concile du dessus : Chris Nolan fait pire qu'aux USA et, ici aussi, met fin à une carrière chiffrée inflationniste allant de 10 000 spectateurs à ses débuts jusqu'à plus de 1,5 millions ; d'ailleurs Batman begins s'élevait à 453 000 oreilles pointus et Insomnia empêchait de dormir plus de 400 000 personnes. Triste pour ce très grand auteur. C'est avec surprise en enchantement que l'on accueillera Azur et Asmar de Michel Ocelot, dans une forme olympique -genre jeux d'hiver-, fêtant en grande pompe (p'tite chute de une position) son millionnième gamin ; bon signe. Scoop, de Woody Allen est en lutte avec un Dahlia noir (De Palma) de plus en plus pitoyable qui, en fin de parcours, pourrait même se faire malmener par le fameux Désaccord parfait, nouveau film d'Antoine De Caunes, plus souriant.
Le Top 10 tourne méchamment le dos à Indigènes (Rachid Bouchareb), un peu plus sobrement à Les rebelles de la forêt (de Roger Allers) ; Le labyrinthe de Pan, de G. Del Toro et The queen (Stephen Frears) font ce qu'ils peuvent.
Sexy dance vient nous faire valser... Et c'est avec surprise qu'il atteint effectivement les 100 000 entrées -on reste en-deçà des Dance with me, Street dancers, Honey, Shall we dance ? et Alive - et, avec une combinaison assez restreinte, il obtient même la deuxième meilleure moyenne / copie des nouveautés ; soit 3 fois mieux que le concile. Suite des hostilités chiffrées avec Une vérité qui dérange, qui grimpe une nouvelle fois d'un rang, preuve de son impact immense sur le public, avec Le Diable s'habille en Prada, qui baisse gravement les oreilles, avec Shortbus, qui baisse de 2 crans et ne transforme pas l'essai, et toujours avec Little miss sunshine qui fait à nouveau des merveilles après 11 semaines de course. Dans ce contexte, Mon colonel finira par émerger avec difficulté mais restera dans les mémoires comme un authentique bide abyssal : une moyenne par copie 4,5 fois moindre que celle de Sexy dance ; pas sexy le colonel !
Qui veut la peau de Libero, de Poltergay, avec Clovis Cornillac et Julie Depardieu, de Toi et moi... et Dupree, de Mémoires de nos pères, de Clint Eastwood, de , de, de Alex Rider (de Geoffray Sax ; La voix des morts) et de Lady Chaterley (P. Ferran). Pas moi !
La part de marché des films français sur le top 20 est de 52,34 % (- 10 points). Chronique d'une chute annoncée...