Les indigènes s'habillent-ils en Prada ? Maintenant qu'ils vont enfin toucher une pension honorable, peut-être... Après une rude semaine, débutée dans le doute absolu et la surprise parigo-parisienne, après un retournement de situation homérico-provincial, je confirme et déclare que le film Indigènes est largement vainqueur sur Le Diable s'habille en Prada. Le film de Rachid Bouchareb, avec D. Debbouze et S. Naceri devient le phénomène que l'on attendait de lui, plus fort en 1 semaine que la carrière complète de Little Senegal, plus puissant que tout le monde depuis la 3ème semaine de sortie de Pirates des Caraïbes 2 (880 000 pirates), on attend Indigènes sur la longueur, aidé par un petit coup de bouche-à-oreille, et non seulement je le vois devenir un authentique millionnaire (le dernier se nommait Miami vice, et tout ça date déjà du mois d'août) mais également un fier bi-millionnaire ! Ce qui n'enlève évidemment rien au succès "parisien" de Le Diable..., la réputation du film s'étant basée sur un succès américain impressionnant (11ème plus gros carton de l'année avec plus de 120 M$ !) ; Ce petit Diable fait mieux que World Trade Center (comme aux USA) et aucun film américain n'avait aussi bien démarré leur carrière depuis un mois et demi. Les aristos de Charlotte de Turckheim prouve que si la première semaine est essentielle pour l'avenir d'un film (pas de souci de ce côté pour lui), la seconde se doit d'être à la hauteur : opération réussie et mise à mal du voisin du dessous.
A contrario, World Trade Center d'Oliver Stone souffre et de la concurrence d'un autre film historique, et d'un démarrage qui n'a convaincu personne ; les pertes sont lourdes et le million utopique (mais vive l'utopie !). Quand j'étais chanteur, de Xavier Giannoli et Je vais bien, ne t'en fais pas de P. Lioret chutent raisonnablement d'un côté (le côté hebdo) et grimpent joliment de l'autre (côté cumul) ; que du bon mais je ne parierais toujours pas sur le vainqueur en fin de parcours ! Little miss sunshine approche du demi-million de spectateurs, soit un score magnifique pour une semaine tout bénéf' : 1 cran en-dessous et des chutes que tout un chacun envierait. Moins bonne est la semaine du Président, qui s'effondre gravement, trop pour nous rassurer sur sa santé (vous réjouissez pas trop : je ne parle que du film...) : 4 rangs en dessous ; ça sent l'impeachment ! Pirates des Caraïbes 2 (Gore Verbinski) sombre très lentement et se voit invité dans le Top 10 pour la 9ème semaine consécutive ; la classe, quoi ! Le vent se lève, de Ken Loach garde les portes du Top 10 sans honte.
Glissade automnale pour Ma super ex de Reitman -qui était 7ème-, et pour Thank you for smoking (- 3 places).
Débarquement de Hard candy, thriller US qui profite de la médiocrité des chiffres alentours pour faire mieux qu'une 20ème position aux USA mais moins bien que son petit million de recette ricaines. Scénario idem, moyenne par copie identique : Les amitiés maléfiques d'Emmanuel Bourdieu ne laissera pas beaucoup de trace. Il faut de tout pour faire un monde : des films qui chutent moins qu'il n'y paraissent (Le maitre d'armes de Ronnie Yu), des films qui prennent une ch'tite calotte (The sentinel glisse 5 marches plus bas), des films en apnée (Miami vice de M. Mann : 6 crans de moins), des films qui commencent à fatiguer après 8 semaines de course en solitaire (La tourneuse de pages de Denis Dercourt) et des films pour gamins dont on se demande encore qu'est-ce qui les fait tenir tant ils tiennent bon (Monster house, toujours 17ème) voir très, très bon (Garfield 2 qui grimpe 1 peu... après 11 semaines de squat !!!).
Adios La science des rêves de Michel Gondry, Jugez-moi coupable, de Sidney Lumet, La méthode et Nausicaa, de Miyazaki.
La part de marché des films français sur le top 20 est de 52,71 % (+ 4 points). Après semaines de vaches maigres, les frenchies contre-attaquent : depuis 19 semaines qu'ils essaient de retrouver un semblant de majorité sur leur territoire ! c'est Sarko qui va être content (Eh, merde...).