Simple : Un agent sportif doit de l'argent à un malfrat.
Pourtant Mercato tire allègrement son épingle du jeu et mérite amplement notre attention, plus thriller sportif que film d'action lambda. Tout d'abord parce que l'on ne peut pas cracher sur les coulisses du football en général et du mercato en particulier, même si l'on n'est absolument pas footeux. Car, en plus d'être une bonne et originale idée, c'est techniquement impeccable et très beau, musicalement solide. Autre point fort qui a su me prendre à revers : le scénario évite la caricature dans laquelle le film aurait pu aisément tomber, en jouant constamment toujours autour de son sujet, presque de manière documentaire : le mercato sous toutes ses coutures, son mécanisme servi de louables précisions. Négociations tendues, revirements, coups bas d'un marché humain, cynique et bassement mercantile. Mercato se termine cependant un peu vite.
Djamel compose un personnage touchant, nuancé, avec une petite pincée d'humour pour compenser l'image de cet être cupide et raté, père exécrable et acculé.
