Un groupuscule d'activistes d'extrême gauche vient libérer des migrants dans un camp de rétention près du Mexique. Ainsi que faire d'autres bricoles qui feraient bien chier le Reich Trump. Ils n'avaient cependant pas prévu de croiser la route du vicieux Capitaine Lockjaw.
Avec sa mise en scène absolument passionnante, échevelée, haute en couleurs et pointilleuse, trouvant son bonheur dans la variété, ainsi que son montage au scalpel, le film propose -enfin !- une histoire qui dépasse de très loin son pitch assez minimaliste (N.B. les nombreux noms propres sous forme de jeu de mots). Anderson livre un film ultra engagé, très sexué ou les acteurs poussent leurs limites. Sean Penn est aussi monstrueux qu'éblouissant en soldat psychotique, DiCaprio sort de ses gonds avec son personnage borderline.
Une bataille après l'autre est un actioner anti-hollywoodien, parfaitement orienté, avec un vrai scénario qui nous balade sans temps mort, complètement dingue, dressant le portrait d'une Amérique qui sombre peu à peu dans la folie brune (le regard du scénariste sur le sous-Ku Klux Klan vaut son pesant de cacahuètes !), où la défense de la démocratie et des valeurs humaines semble -comme le laisse entendre la dernière scène- obligatoirement devoir passer par les armes. Plus d'autres choix.
Osé, jouissif de A à Z, addictif, fiévreux, étourdissant et jamais désabusé. Avec en bonus une car chase qui rentrera forcément dans les annales du 7ème art tant elle est immersive et exceptionnellement déconcertante.
